Sachsenhausen : une exposition montre l’extermination des Russes

Le camp de Sachsenhausen se trouve dans le Brandenbourg, dans le nord de Berlin à 50 minutes de route en voiture. Le 6 novembre 2016, le camp ouvre une exposition sur des photos de détenus russes de l’Armée rouge. Nouveau programme de communication politique contre la Russie ? L’exposition, en effet, montre l’aspect racial du Russe avec les photos de visages prises par les Nazis. Est-ce-que la direction du camp de Sachsenhausen cultive la haine des Russes en organisant cette exposition d’une façon détournée ? Faut-il montrer aux enfants des écoles et au peuple allemand ce qu’est un Russe et cultiver une propagande nauséeuse du Russe en cette période de guerre contre la Russie ? Berlin soutient Porochenko et ses crimes de guerre ; les gouvernements lituaniens, lettons, estoniens qui font revivre le goût du nazisme en réécrivant l’Histoire contre la Russie. En septembre dernier le camp de Sachsenhausen a montré une exposition sur les SS détenus par l’Armée rouge et, soutenue par des élus, avait dénoncé ces détentions arbitraires des SS.

Les SS internés à Sachsenhausen. Déjà en Septembre 2016, la direction du camp de Sachsenhausen mettait au même niveau les SS et les fonctionnaires SS avec les résistants contre le régime nazi qui ont été internés. Le dimanche 25 septembre 2016, le Land du Brandenburg, par son secrétaire d’Etat Martin Gorholt (SPD), a honoré la mémoire des anciens SS internés par les troupes soviétiques dans l’ancien camp nazi de Sachsenhausen dans le nord de Berlin. « Dans le camp de concentration de Sachsenhausen des milliers de personnes ont été internées après la Seconde Guerre mondiale par les troupes soviétiques. Parmi ses prisonniers se trouvaient de nombreux fonctionnaires du régime Nazi et du personnel SS. D’autres personnes ont été internées de manière arbitraire », a déclaré Martin Gorholt. Les SS ou autres Nazis sont maintenant dans la nouvelle Allemagne des victimes de la Seconde Guerre mondiale.

Exposition raciale sur les Russes. L’exposition qui ouvre le 6 novembre 2016 montre des visages de soldats de l’Armée rouge juste avant leur exécution. Ces photos ont été prises pour alimenter une exposition raciale organisée par les Nazis dans le centre de Berlin en 1941 pour montrer au peuple allemand ce que sont les fameux Bolchéviques. 68 photos sauvés par les détenus du camp sont exposées. Le même angle et le même choix racial est montré dans l’exposition. « Ces photos montrent le sous-homme slave et ces photos devaient justifier la guerre de destruction menée contre la Russie », écrit le site de Sachsenhausen. Dans la même exposition la direction du camp de Sachsenhausen a décidé de montrer des affiches d’époque de propagandes anti-russes et aussi cultivant la haine des Russes. Est-ce un hasard ? L’exposition explique aussi comment ces soldats russes ont été exterminés. « Ils faisaient la queue pour être mesurés et pesés. Derrière une toise se trouvait un trou dans le lequel un SS tirait une balle dans la nuque du soldat soviétique. Les Nazis mettaient une forte musique et utilisaient des silencieux pour le pistolet. Les autres Russes faits prisonniers, qui faisaient la queue, ne devaient pas se douter de leur extermination », écrit aussi le journal die Welt en publiant des photos montrant l’aspect racial des visages de Russes.

Comme la direction du camp de Sachsenhausen a mis les SS faits prisonniers dans le camp par les Soviétiques après la Seconde Guerre mondiale au même niveau que les victimes des Nazis, la nouvelle exposition montrant des visages typiquement russes semble appartenir à une stratégie de communication antirusse. La perversité, bien connue, outre-Rhin, s’y retrouve. En effet, comment un tel camp comme Sachsenhausen peut cultiver la mémoire de victimes du génocide nazi et ne pas dénoncer la fabrique de recyclage de corps, fondée par un fils de SS, qui se trouve dans le même Land à seulement 1 heure de route ? Les média allemands antirusses, eux, font la promotion de cette exposition raciale et publient des photos de Russes. Il faut cultiver la peur du Russe en cette période de guerre.

Olivier Renault