La gent LGBT et autre engeance de nos temps troubles m’accusent souvent de faire de la propagande : vous pensez bien – à l’époque du politiquement correct qui a déjà perdu la France, les gens dits traditionnels et aimant leur religion et Patrie ne sont point en odeur de sainteté. La grande expérience européenne avec les enfants élevés sans culture ancestrale et aucune connaissance de leurs racines a joliment réussi. Et si vous me dites que c’est au nom des droits de l’Homme que la population locale souffre le globalisme, les lames migratoires et le chômage parce que le travail est déjà parti depuis belle lurette chez les Chinois, je vous cracherai à la figure. Il se trouve que n’importe quel être doué de raison (en paraphrasant Robert Merle) et s’élevant contre ceux qui nous ont condamné à la modernité diabolique, serait immédiatement classé comme trublion avec tous ce que cela peut impliquer en matière de salaire ou de contrat à durée indéterminée. Déjà au début du vingtième siècle, dans l’armée française, il existait des listes de proscrits où l’on mettait des indésirables. Et comme je fais partie de ce document international depuis les temps antédiluviens, j’estime avoir payé ma dîme pour me prononcer comme bon me semble sur les rives du Moskova, à mille lieues de la France que je chéris pourtant dans mon cœur (mais qui ne m’a pas toujours rendu la pareille).
Eh bien, je tenais à dire que Vladimir Poutine est allé une fois de plus, contre vents et marées, pour se hisser, cette fois-ci, au rang des décideurs, à l’échelle la plus élevée dont la Russie se fit exclure à l’époque du sombre ivrogne Eltsine et du traître Gorbatchev. Le voilà reparti en guerre contre DAESH, en prenant les commandes ou, plus exactement, le manche à balai, parce que les avions russes organisent une Bérézina en bonne et due forme aux coupeurs de têtes islamistes. Là il y a comme un doute qui est en train de me cacher le paysage. Comment se trouve-t-il que de prime abord les pilotes de chasse russes ont réussi à couvrir par leurs bombardements Raqqa et autres antres des terroristes et faire sauter plusieurs arsenaux bourrés d’explosifs et de carburant ? Pourquoi donc, je me pose la question en toute innocence, les Américains ont arrosé ce terrain désertique sans obtenir des résultats aussi efficaces ? Franchement je ne crois pas les gars made in US si mauvais que ça. Ils savaient pourtant très bien viser lorsqu’ils bombardaient les routes avec des réfugiés serbes en Yougoslavie pour être décorés après. Alors que leur est-il arrivé au Proche-Orient pour manquer si cruellement pendant des mois leurs cibles ? Mystère et boule de gomme !
Les Moscovites se sont attelés à la tâche tout en étant invités par le gouvernement légitime à Damas de procéder au nettoyage anti-terroriste. Un autre point d’honneur pour Vladimir Poutine, car son collègue américain s’est introduit dans la maison syrienne sans s’être fait prier par son hôte. C’est que les Syriens n’ont jamais demandé les bombardements occidentaux, mais ils ont bien adressé une requête aux Russes. Alors la loi est sauve, l’honneur aussi et le néocolonialisme évité à la différence des troupes otaniennes qui sévissent là où bon leur semble. C’est un peu comme si je venais chez vous en étant votre voisin de palier pour faire corriger votre femme parce qu’elle vous engueule trop fort et qu’elle m’empêche de regarder mon Journal de 20 heures de l’autre côté du mur. L’accepteriez-vous ? En revanche, Poutine, lui, prend les allures d’un brave policier appelé pour dompter les délinquants sans foi ni loi.
Un autre point et pas des minimes à citer. C’est depuis très longtemps que les barbouzes occidentaux nous serinaient des histoires à dormir debout sur les Russes dans le Sud-Est ukrainien. On nous disait que les énigmatiques chars russes étaient déjà presque sur la route de Kiev ; que les fantassins russes se la coulaient douce dans le Donbass ; que la pauvre piétaille ukrainienne ne savait tenir tête à des soudards sans merci venant du froid !!! Que découvrons-nous alors ? Nous voyons que quand l’armée russe arrive vraiment en force et fait la guerre pour de bon, elle est très loin de la rigolade de la Rada ukrainienne. Les terroristes syriens en ont déjà eu pour leurs frais. Imaginez un peu de quoi le Donbass aurait l’air si les Russes débarquaient vraiment ! Comparez avec la Syrie de nos jours ! La guerre en Ukraine aurait été terminée aussi rapidement que ce fut le cas dans Tskhinvali.
Donc force m’est de constater – et à mon corps défendant – que les Russes sont, malheureusement, absents du Donbass et que c’est des mineurs et des instituteurs locaux qui ont pris les armes l’été dernier pour contrer la menace de Kiev. C’est bien eux, ces gens comme il y en avait du temps des grandes révolutions françaises, qui ont arrêté l’envahisseur avec leurs barricades et les blindés sortis des musées de la Seconde guerre mondiale. Ils ont maté les nazillons impitoyables et leurs instructeurs américains. C’est bien le peuple de Donbass qui combat et point l’armée régulière du pays limitrophe. Un autre cas de figure est celui de la République autoproclamée de Transnistrie où les volontaires tiennent la dragée haute à l’armée pro-roumaine de la Moldavie depuis plus de 20 ans déjà.
Mon ami Ivan Blot l’appellerait le « référendum de fait ». Les patriotes se sont exprimé les armes à la main. Puisse la France en faire autant au lieu de s’aplatir devant les nouveaux venus comme elle a pris l’habitude de le faire ces vingt dernières années ! Et que Dieu vous garde !
Alexandre Artamonov
2 Comments
Laurence Guillon
Excellent article, un vrai bonheur!
champoiseau
ARTICLE REMARQUABLE. Merci.