2 journalistes allemands qui s’occupent du site (un blog) netzpolitik.org sont menacés de prison. Ces 2 journalistes ont simplement publié 2 articles sur la mise en place du contrôle d’Internet par les services secrets allemands et joint la copie de documents pour prouver leur dire à leurs lecteurs, ce que les journalistes font pour prouver leurs affirmations. L’Etat allemand montre que le « Je suis Charlie » n’existe pas et les services secrets ont porté plainte contre les 2 journalistes.
Allemagne situation dangereuse. Ceux qui observent l’Allemagne à la loupe depuis le début du 21ème siècle voit le pays se transformer en bunker nationaliste ressortant ses uniformes des placards de la Gestapo et de la Stasi. Les 2 journalistes ont tout simplement expliqué avec leurs preuves que l’Allemagne met à disposition des services secrets le Net et tous les réseaux sociaux comme Facebook pour épingler ceux qui critiquent le pouvoir et publié des informations sur la décision du ministère de la défense de mettre en place la « cyberwar » par la Bundeswehr. Cette semaine la police d’Internet a jugé un jeune homme qui avait dénoncé avec ses mots décapants la situation actuelle où le pays importe des migrants alors que de nombreux allemands, dont des enfants, vivent dans la pauvreté. Le jeune homme a été condamné à payer plus de 7000 euros pour ses mots et a évité la prison en s’excusant au tribunal. Le site, un simple blog, netzpolitik.org n’a fait que son travail d’information.
Accusation de trahison d’Etat. Le procureur général fédéral mène les investigations contre les 2 journalistes suite à la plainte du président des services secrets de l’intérieur pour la révélation de secrets d’Etat. 1 des 2 journalistes a donné 1 entretien à la ARD et même si il se montre convaincu de son bon droit en tant que journaliste de pouvoir publier des sources classées secrètes, la peur pouvait se lire sur son visage. C’est qu’en Allemagne la population vit dans la crainte depuis plusieurs années et les autorités ne rigolent pas. Que cela soit les journalistes ou les avocats qui font leur travail, personne n’est à l’abri outre-Rhin et un avocat ou un journaliste qui fait son travail, est vite liquidé. Les autorités n’hésitent pas à mettre ces personnes en psychiatrie si besoin ! Souvent les personnes qui dérangent sont classifiées terroristes et si cela tombe sur un journaliste non allemand c’est, dans le meilleur des cas, l’expulsion qui le concerne, « Abschiebung » un mot qui date de l’époque nazie.
Mensonge de Merkel. Les 2 journalistes, qui sont actuellement menacés d’1 an de prison, ont simplement écrit que le NSA surveille totalement la population allemande contrairement à ce que la chancelière avait dit il y a quelques mois quand il fut dit dans la presse que le NSA espionnait son portable. Etre aujourd’hui journaliste en Allemagne est dangereux même si les services secrets usent d’une menace qui ne devrait pas être appliquée contre ces 2 journalistes mais cela reste un envoi de signal à l’attention des journalistes curieux, ceux qui font leur travail pour les intimider. Et cela ne date pas de ce cas. D’autres journalistes enquêtant sur des sujets sensibles comme le Jugendamt se trouvent dans des situations dangereuses et perdent maison et enfants si ils continuent leurs recherches. Pour comprendre l’intensité de cette violence de l’Etat policier en Allemagne il faut y avoir vécu. Cependant avec les attaques de l’Etat français contre la liberté d’expression contre de nombreux sites français qui dénoncent la politique actuelle du gouvernement sur, par exemple, le terrain des migrants, nous voyons que la France n’est pas non plus un refuge pour les journalistes.
Berlin soutient Porochenko et dénonce la Russie de violer la liberté d’expression. Berlin ne peut pas sur ce terrain donner des leçons aux autres nations. En tout cas cette attaque des services secrets permet un coup de pub au blog des 2 journalistes même si ils doivent actuellement embaucher plusieurs avocats pour les défendre ce qui signifie de gros frais (peut être la fermeture de leur site et la vente de leurs biens) pour le droit d’informer leurs lecteurs. Vive la démocratie allemande …
Olivier Renault
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Eric
” je suis Varoufakis”