Le mois d’août est décidément un mauvais mois pour la marine nationale russe. Le 12 août 2000 a péri en haute mer le SNLE «Koursk». Le 30 août 2003 un autre sous-marin nucléaire russe a coulé à pic : ce fut le «K-159». Le 7 août 2005, au large de la ligne côtière de la péninsule de Kamtchatka, un bathyscaphe russe a été accidenté mais a évité de justesse le pire. Et pourtant c’est bien le SNLE «Koursk» qui continue de mettre les gens en émoi : on n’arrive toujours pas à comprendre le vrai scénario de la catastrophe.
Un an après la perte du sous-marin, Pravda.ru a été la première édition russe à publier la version la plus cauchemardesque de toutes celles prises en compte : un groupe de scientifiques s’est exprimé et a fait entendre que, selon eux, le sous-marin en question se fit attaquer par un autre submersible, éventuellement d’origine américaine. Selon nos sources, cette information a été prise en compte au plus haut niveau étatique. Aucune réponse officielle ne fut cependant donnée. A ce jour, cette version n’est toujours pas écartée.
Il est à rappeler que le K-141 «Koursk», le sous-marin nucléaire lanceur d’engins de type croiseur submersible, doté des missiles est un appareil de type 949 «Anthée». Il fut mis en chantier à «Sevmach»en 1992 et largua ses amarres le 30 décembre 1994 en intégrant officiellement la marine nationale russe. Entre 1995 et 2000, «Koursk» était localisé sur la façade nordique de la Russie ayant pour port d’attache le bourg de Vidiayevo. Il coula dans la mer de Barents, à 175 kilomètres de Sévéromorsk, à une profondeur de 108 mètres. Sa disparition survint le 12 août 2000. Tous ses 118 membres de l’équipage se trouvant à bord, périrent avec leur bâtiment. Selon l’échelle de gravité russe des accidents des sous-marins après 1945, «Koursk» occupe la deuxième place la première étant réservée à l’explosion du sous-marin B-37 péri à la suite de la détonation de ses munitions embarquées.
Tout de suite après la catastrophe, plusieurs amiraux et personnalités haut-placées évoquèrent l’hypothèse du torpillage de «Koursk» par un SNA américain. Ensuite cette version disparut à la faveur d’un scénario officiel émis par les autorités. Les amiraux furent obligés de se taire.
Cependant le metteur en scène Jean-Michel Carré a tourné un documentaire intitulé «Koursk», un sous-marin en eaux troubles».
Ce film fut projeté le 7 janvier 2005 sur l’une des chaînes centrales de la télévision française. Les Français prétendent que «Koursk» se fit torpiller par le sous-marin nucléaire d’attaque américain «Memphis». Selon la version de Jean-Michel Carré, «Koursk» menait un exercice de tir du nouveau missile «Rafale» (Shkval, en russe) avec deux SNA US, à savoir «Memphis» et «Toledo» qui l’intimidaient,
Il est cependant à noter qu’une telle situation n’a rien d’extraordinaire, car selon la pratique existante, les sous-mariniers russes et ceux de l’OTAN se surveillent mutuellement lors des manœuvres aussi bein que dans le cadre des missions de routine. Un tel procédé permet aux professionnels de mener un exercice d’entraînement pour le personnel embarqué dans les conditions les plus proches d’un vrai combat. Mais cette présence de la flotte «ennemie» se fait normalement en tenant compte des consignes de sécurité.
Pour ce qui est de «Toledo», il se rapprocha dangereusement du «Koursk» en se faisant «couvrir» par le bruit des moteurs du «Memphis». A un moment donné les deux bâtiments entrèrent en collision (la coque du «Koursk» reposant au fond de la mer en témoigne, car elle est ouverte de tout son long). Pour éviter le tir du «Koursk» contre le «Toledo» (l’une des versions émet que le son de la soupape de torpille en train de s’ouvrir était parfaitement audible sur la bande d’enregistrement audio), le «Memphis» eût ouvert le feu en faisant usage de la torpille Mk-48 qui frappa de plein fouet le «Koursk». Cette version jouit du soutien d’une quantité de marins haut-placés se trouvant aujourd’hui à la retraite. Il est également à dire que si un jour on apprend la vérité, ce n’est, bien malheureusement, pas demain la veille. Quoi qu’il en soit, le «Koursk» était par excellence l’élément le plus nuisible pour les Etats-Unis et sa flotte. N’en soyez point étonnés !
Juste un an avant sa perte, le «Koursk» provoqua la panique généralisée chez l’OTAN !
Dans la période entre août et octobre 1999, ce bâtiment surnommé par l’OTAN «tueur des porte-avions» a participé à une mission autonome en Atlantique et en Méditerranée. Juste avant cet événement, les résultats de ses tirs de missiles ont été notés par le commandant de la marine nationale.
En se faufilant furtivement par le Gibraltar, le SNLE réussit à s’infiltrer en Méditerranée. «Ca a été un fait d’armes extraordinaire !» a confié récemment à Pravda.ru l’ex-commandant de la flotte du Nord de Russie l’amiral Popov. Le «Koursk» avait pour mission de prendre en poursuite l’escadre de la sixième flotte des forces navales US en Méditerranée avec, pour noyau dur, le porte-avions «Theodore Roosevelt» dont les avions s’employaient à bombarder la Serbie lors de l’opération de l’OTAN contre la Yougoslavie. Au cours de cette mission, le «Koursk» réalisa 5 attaques d’entraînement contre des cibles réelles. Après la rentrée à la base, 72 membres de l’équipage furent décorés. En fait, le «Koursk» eût pu intervenir de façon réelle au large de la côte yougoslave en empêchant l’opération de l’OTAN contre la Yougoslavie. De toute façon, il réussit à entraver la manœuvre otanienne.
La subite apparition au beau milieu de la Méditerranée du «tueur des porte-avions» ultra-sophistiqué provoqua la panique dans les rangs de la marine états-unienne. Tous les pays-membres de l’OTAN limitrophes à la Méditerranée furent sommés de se mettre à la recherche du «Koursk» qui continuait de «grenouiller» au large des côtes de l’Italie et de la France. Finalement le SNLE russe a semé ses ennemis en laissant une plaie béante dans l’amour-propre américain. Les Russes se comportaient en bateau fantôme et allaient et venaient selon leur propre gré ! C’était parfaitement intolérable !
Juste après les faits narrés, plusieurs officiers de la marine de très haut-rang y compris le chef de la base de la défense anti-sous-marine du Gibraltar furent mis en réserve. Le «Koursk» fut désormais perçu comme l’ennemi numéro 1 de la flotte US. Le commandant du SNLE capitaine de vaisseau Guennadi Liatchine reçut le mérite militaire suprême – le titre du héros de la Russie. Mais pour cause de sa mort à bord de son sous-marin il n’a jamais pu assister à la cérémonie.
Lors de la dernière année du XX siècle, le capitaine Liatchine préparait son équipage pour une nouvelle croisière de longue durée – cette fois-ci pas en solitaire mais dans le cadre d’une flottille puissante. La Russie s’apprêtait en effet à rentrer en Méditerranée après l’implosion soviétique.
Alexandre Artamonov, Pravda.ru
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