Le 61ème concours de l’Eurovision a vu la victoire de l’Ukraine, malgré le plébiscite du candidat russe par le public. La cérémonie a été prétexte à la première réécriture de l’histoire européenne, pathologie mentale jusqu’ alors triste privilège de l’Ukraine européanisée.
Si toute la presse et les média occidentaux ont rappelé la déportation des Tartars de Crimée en 1944 en présentant la chanson de la candidate ukrainienne, quasiment aucun n’en a donné la raison.
Idem sur France 2 où Marianne James comme à son habitude a affiché une russophobie assumée doublée cette année d’un parti-pris outrancier pour la cause de la chanteuse de Kiev.
Le deuxième présentateur de France 2, Stéphane Bern, d’habitude si friand d’histoire s’est bien gardé, peut-être par une ignorance coupable, d’expliquer les raisons de cette déportation tragique. Faute que nous allons nous faire un devoir de réparer.
La tendance actuelle issue de la réhabilitation des Tartars de Crimée par l’Union Soviétique en 1967, tant à faire passer la collaboration de ses derniers avec l’occupant Nazi, pour une création de l’esprit de Staline et de Beria. Quant est-il réellement ?
Pour répondre à cette question, nous allons nous pencher chiffres en main sur cette question.
Selon Christopher Halle dans son livre «Hitler’s Foreign Executioners: Europe’s Dirty Secret ,» page 331, «au moins 20 000 Tatars se sont portés volontaires (pour rejoindre les troupes nazis, nda), ce qui représente l’ensemble de la population masculine âgée de 18-35 qui n’était pas déjà enrôlé par les Soviétiques »*. Cela est le seul et unique cas où l’intégralité d’une population se rallie entièrement à l’occupant nazi.
Il apparaît donc que la collaboration de l’intégralité des Tatars de Crimée n’est donc pas une création de l’esprit de Joseph Staline et Lavrenti Beria mais bien une réalité historique.
Le choix du thème de la chanson s’inscrit donc bien dans la tendance actuelle de réhabilitation des collaborateurs ukrainiens au nazisme. Maintenant que Stepan Bandera et les combattants de l’UPA (voir mes articles précédents) ont été élevés aux rangs de Héros nationaux, le tour des Tatars de Crimée est venu.
Ce qui est d’autant plus regrettable, c’est que cette réhabilitation se fait par le biais du Service Public français et de l’Eurovision. C’est donc la première fois depuis la libération en 1944, que les médias relevant directement de l’Etat font la promotion de la collaboration avec le nazisme.
En ce 14 mai 2016, France 2 avait donc des airs de «Radio Paris». Le comble du paradoxe de cette soirée ubuesque, fut les douze points d’Israël donnés à la chanteuse ukrainienne pour saluer la mémoire d’un peuple ou l’intégralité des hommes en âge de combattre s’en alla grossir les rangs de la Waffen SS…
*«at least 20000 tatars volunteered, accounting for the entire male population aged 18-35 not already conscripted by the Soviets. »
Sources :
Christopher Hale (2011), Hitler’s Foreign Executioners: Europe’s Dirty Secret, The Hystory Press 447 pages, ISBN: 978-0752459745.
Johanatan Trigg (2012) : Hitler’s Jihadis: Muslim Volunteers of the Waffen, The Hystory Press , 224 pages, ISBN: 978-0752465869.
Laurent Courtois
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