Donbass : Des projets de reconstruction de la région discutés

Les sociétés s’intéressent au Donbass. Une rencontre entre le Président du Réseau Voltaire France, Alain Benajam, également ingénieur, Svetlana Kissiliva, présidente de Novopole et directrice de Novorossia Today, André Chanclu, président du collectif France-Russie depuis 2005, co-animateur de France-Donbass, secrétaire générale de Novopole et entrepreneur, Jean-François Gindrey, ingénieur avec Miquel Puertas, Svetlana Breeg, architecte, et Georgy Morosov, Responsable des relations internationales, les deux adjoints du député Vladislav Berdichevski en charge de l’ONG Novorossia, qui vivent et travaillent à Donetsk, des collaborateurs français assurant les liaisons entre le Donbass et l’Europe et des journalistes internationaux, a eu lieu ce mardi 8 septembre 2015 pour parler de la construction d’entreprises.

Jean-François Gindrey, ingénieur, officier de réserve, est venu dans le cadre de la conférence d’été de Donetsk. « J’ai profité pour rendre hommage aux soldats de l’Armée rouge qui ont libéré cette région en 1943 et aux résistants de Novorossia » dit l’ingénieur français. Des moments forts pour Jean-François Gindrey car, « mon père, qui est toujours vivant, a été condamné à mort par la Gestapo en 1944. Mon père m’a encouragé à venir dans le Donbass pour rétablir les liens avec les populations russophones, ce que de nombreux Français pensent aussi actuellement, «car les gens du Donbass sont très courageux et très dignes.»

Jean-François Gindrey, n’est pas venu les mains vides, « trois projets devaient être exposés. Je suis venu en prospection pour la société MDI SA avec laquelle je suis lié par contrat. Novopole organisait un voyage et Svetlana Kissiliva a mené les présentations sur place et les traductions ». Pour Jean-François Gindrey, Svetlana Kissiliva a un statut d’ambassadrice pour la République de Novorossia. « Notre action a aussi une dimension humanitaire. Nous avons rencontré les acteurs de la société civile.»

Jean-François Gindrey, qui a apporté 2 cloches fondues en Normandie dans une école de Donetsk (image symbolique du Normandie Niemen ayant été aussi affecté comme militaire auprès de l’escadron du même nom), dénonce certaines OGN qui « s’introduisent dans le Donbass sur le cheval de Troie humanitaire. Qui n’ont rien avoir l’humanitaire mais avec des politiques intrusives. Nous avons, grâce à des députés du Donbass, rencontré des chefs d’entreprise au sein de leur activité.»

Jean-François Gindrey fait un bilan très positif de la situation sur le terrain car « les entreprises de mécanique ont un bon niveau. « Nous avons vu des entreprises de hautes technologies. Dans la région de Donetsk nous avons un savoir faire de pointe ». Jean-François Gindrey témoigne également de son admiration pour des ingénieurs rencontrés durant sa visite car ces derniers défendent les armes à la main leur pays. « Le projet initial de Miquel Puertas, enseignant, citoyen espagnol résidant en Lituanie, a été reconduit de façon plus riche que prévu. Des personnalités du journal La Croix se montrent intéressés par les projets. Le journal La Croix semble être le seul journal relayant une information neutre », explique Jean-François Gindrey.

« Il faut impliquer directement le citoyen plutôt que les grosses multinationales.»

Enfants handicapés et éoliennes. L’objectif est d’apporter un savoir-faire pour les enfants handicapés et un confort pour les habitants du Donbass. « Nous avons des relations avec l’APF, les paralysés de France ». « Il faut un équipement totalement adapté est prioritaire. La République de Donetsk, une république jeune, en développement possède les moyens pour réaliser ces objectifs. Ces équipements doivent être fabriqués dans le Donbass. La question du coût ne se pose pas vraiment car le Donbass possède les matériaux, la connaissance. Le savoir faire correspond au marché », explique Jean-François Gindrey.

Les éoliennes à axe vertical produisent de l’eau chaude, de l’air comprimé, du courant pour l’emploi domestique. La philosophie est de fabriquer dans le Donbass pour diffuser dans le monde. Implanter les usines de production dans le Donbass est la réflexion des diverses personnes présentes à cette réunion. L’objectif est aussi d’obtenir dans le Donbass un modèle sociétal différent, de créer des emplois et des débouchés. Durant cette rencontre nous avons, également, appris l’existence de discussions avec Dubaï pour participer à des projets commerciaux.

Olivier Renault