Ces étranges élections présidentielles américaines ont commencé. Et entendant les candidats, l’on se demande si les américains sont appelés à voter pour ou contre V. Poutine ou bien pour se choisir un Président. A moins que l’un n’exclut pas l’autre … L’hystérie russophobe est poussée à un tel point que le FBI prend des mesures d’intimidation physique contre des représentants du corps diplomatique russe aux Etats Unis, leur intimant de ne même pas “penser aux élections“. Le Ministère des affaires étrangères russe a envoyé une note diplomatique. Mais la question centrale reste : de quoi ont-ils si peur? Peut-être que le record des votes anticipés, dépassant les 40%, n’est pas si propre que ça …
Alors que les élections américaines commencent officiellement aujourd’hui, le FBI est entré dans la danse électorale. Puisque Washington accusait “le Kremlin” de manipuler les élections, la Commission centrale électorale russe a décidé de ne pas envoyer d’observateurs internationaux pour ne pas rendre la situation encore plus tendue. Mais ça n’a rien changé.
Le Département d’Etat américain a adressé un courrier aux missions diplomatiques russes envoignant leurs membres à ne pas se rendre dans les bureaux de vote. Certains Etats américains y ont même ajouté des menaces de poursuites pénales.
Mais pour être encore plus convaincant, les Etats Unis, dans la plus pure tradition démocratique des feuilletons hollywoodiens, ont fait entrer le FBI dans cette parodie. Ainsi, à Houston, la mise en scène fut parfaite. Des voitures du FBI se lancent à la poursuite d’un véhicule diplomatique, au passage, du consul général russe, et l’interceptent pour lui intimer l’ordre de ne pas se rendre dans les bureaux de vote.D’une manière générale, le FBI a lancé une campagne d’intimidation contre les membres des missions diplomatiques russes aux Etats Unis pour les dissuader à n’importe quel prix de ne pas se rendre sur place pour voir ce qui se passe. D’ailleurs, la question qui leur est lancée est de savoir en quoi cela peut bien les intéresser et ce qu’ils y cherchent …
Le ministère russe des affaires étrangères a envoyé une note diplomatique à leurs collègues américains. Leur précisant que la violation de la convention de Genève sur les relations diplomatiques est inacceptable et impose dès lors de prendre des mesures similaires, sur lesquelles la Russie ne reviendra pas. Ainsi, il fut signifié aux missions diplomatiques américaines en Russie, en réponse, qu’elles n’auraient aucun accès aux futures élections russes, de quelque niveau que ce soit, se demandant ce qu’elles peuvent bien y chercher, elles aussi, depuis le temps que les diplomates américains participent à la surveillance de ces élections.
Et la porte-parole du Ministère russe des affaires étrangères, M. Zakharova, pose la bonne question: de quoi les Etats Unis ont-ils si peur? Que ne faut-il à aucun prix découvrir?
Un secret de Polichinelle. Les Etats Unis sont donnés en Occident, et pas uniquement, comme un modèle de démocratie. Et un modèle ça ne se discute pas, ça ne se remet pas en cause. Or, le système électoral américain laisse particulièrement à désirer. Sans parler de New York, par exemple, où il est possible de voter sans présenter de cartes d’identité et donc de voter plusieurs fois dans plusieurs bureaux de vote, des morts réssucités qui ont déjà voté par anticipation, se posent de sérieuses questions systémiques.
L’OSCE remet en cause la législation américaine qui va priver de vote environ 10 millions de personnes. Rappelons que, en 2012, 127 millions de personnes sont allées voter. 10 millions est un chiffre plus que significatif, surtout lorsque les candidats se suivent de près. Selon le rapport intermédiaire de l’OSCE:
Some 600,000 citizens residing in the District of Columbia do not have the right to vote in the Congressional elections and some 4 million residents of US overseas territories do not have the right to vote in any federal elections. An estimated 5.8 million citizens are disenfranchised due to a criminal conviction, including some 2.6 million who have served their sentences.
Comme cela est noté dans le rapport, ces interdictions de vote qui touchent toutes personnes condamnée, en attente de jugement, simplement en détention préventive, mais aussi des personnes ayant déjà purgé leur peine et qui sont sorties de prison, discrimine largement la population noire, qui est majoritairement concernée.
L’autre problème de la légistation est l’absence d’obligation de présenter un document officiel d’identité avec photographiepour pouvoir voter, car ce type d’identification est considéré comme discriminatoire dans une grande partie des états fédérés:
Several Republican controlled state legislatures recently implemented laws requiring voters to show identification to vote, aiming to prevent potential impersonation. Democrats largely believe this could disenfranchise voters, particularly low-income and minority voters who may experience difficulties in acquiring the prescribed identification. (…) In 32 states voters will be required to show identification before voting, of which 16 require photo identification. The remaining 18 states and the District of Columbia establish the identity of voters, for example, through asking for personal information or comparing signatures to those on record.
Cette législation, plus que libérale, qui pour soi-disant protéger le droit de vote de chacun, sans discrimination, n’oblige pas à produire systématiquement une pièce d’identité avec photographie, qui autorise une simple question orale du type quel est votre nom?, est la porte ouverte à tous les excès et à toutes les manipulations. Et cela concerne une grande partie des Etats: 16 ne demandent pas de documents avec photographie, 19 posent simplement une question orale ou comparent des signatures. Certains commentateurs parlent de bus qui conduisent des “électeurs professionnels” faire le tour des bureaux de vote, permettant ainsi aux morts encore sur les listes élecorales non mises à jour de faire gonfler les chiffres au profit de l’un ou l’autre candidat. En général, du candidat le plus “systémique”.
L’autre élément qui laisse perplexe est l’ampleur du vote anticipé. Alors que les élections ne font que commencer aujourd’hui, 40% des électeurs ont déjà déposé un bulletin dans l’urne. Pourquoi une telle précipitation? Et les chiffres sont en augmentation par rapport à la dernière élection de B. Obama.
Il semblerait que beaucoup de choses restent à découvrir dans les bureaux de vote, car en regardant la législation fédérale, elle est faite pour permettre la fraude. Le système pour autant a longtemps fonctionné, lorsqu’il y avait un consensus sur les candidats, lorsqu’ils restaient dans la marge politique prévue. La rotation entre démocrates et républicains pouvait alors être assurée pour satisfaire la population sans remettre en cause les intérêts supérieurs du système. Mais aujourd’hui le système est à bout de souffle. L’on a vu passer toute la famille Bush, le père, tous les fils ont tenté leur chance. L’on voit la famille Clinton, mari puis femme. L’on a eu un noir, l’on attend une femme, pour montrer la “tolérance” du système. Le système tourne en rond, est à bout de souffle. Le Parti Républicain, lancé sur les traces d’Obama, a tenté aussi des candidatures ethniques, mais Trump est passé. Tellement décallé qu’il a fait respiré le peuple, autant qu’il le dégoûte. Finalement Trump et Clinton sont de véritables candidats, ils sont l’image du système politique américain aujourd’hui. Tel qu’il est réellement. Un système délétère qui ne fonctionne plus.
Alors pourquoi ne pas dire que le Roi est nu?
Karine Bechet-Golovko
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