Dans un communiqué, produit sur sa page internet, Médecins Sans Frontières déclare : « le 19 octobre, Médecins Sans Frontières a été informée par écrit par le Comité Humanitaire que son accréditation dans la République Populaire de Donetsk (DPR) autoproclamée lui était retirée et que ses activités devaient être immédiatement interrompues. Les motifs de cette décision n’ont pas été indiqués ». Médecins Sans Frontières ne dit pas à ses donateurs et au monde que c’est pour espionnage militaire et par des actions de manipulations des populations que l’organisation dite humanitaire a été interdite des Républiques de Donetsk et de Lougansk.
Espionnage et drogues. La république de Donetsk et son Comité gérant les missions humanitaires ont annulé l’accréditation de Médecins Sans Frontières pour avoir collecté des informations militaires et dites sensibles et pour l’emploi de de substances psychotropes sur les populations.
“Le Ministère de la sécurité d’Etat de la République de Donetsk a identifié un certain nombre d’actions suspectes de la part de l’organisation Médecins Sans Frontières y compris la collecte d’informations à caractère militaire touchant la défense de la République ainsi que la réalisation d’un travail psychologique au sein de la population des zones frontalières ayant pour but de provoquer de la désorientation parmi les citoyens. En outre, Médecins Sans Frontières a livré dans la République des substances psychotropes en violation des règlements stricts conformes aux lois de la République et aux règlements du ministère de la Sécurité ».
Il a , donc, été décidé de retirer l’accréditation à l’organisation Médecins Sans Frontières dans les Républiques de Donetsk et de Lougansk. « Au début du mois d’octobre Denis Pouchiline, président du parlement de Donetsk a expliqué que Médecins Sans Frontières a violé les codes de déontologie au titre d’organisation humanitaire aussi sur le territoire de Lougansk. « Les autorités de Lougansk ont pu trouvé des preuves qui montrent le stockage illégal de substances psychotropes et la violation des règles de stockage des médicaments.»
Par Olivier Renault
Nous avons pris contact avec MSF qui a souhaité donner le commentaire officiel de la situation via leur chargée de communication Amandine Colin. Nous publions leur réponse dans son intégralité :
MSF est choquée et dément fermement les fausses accusations des autorités de la DPR dans les médias concernant ses activités médicales et humanitaires. Cela comprend des déclarations erronées concernant la mauvaise gestion des produits pharmaceutiques tels que les médicaments psychotropes ainsi que des critiques du programme de santé mentale de l’organisation et des accusations non fondées d’espionnage. Ces 18 derniers mois, MSF a travaillé avec acharnement à fournir des soins médicaux gratuits essentiels aux personnes affectées par le conflit des deux côtés de la ligne de front. Toutes les activités de MSF, y compris le transport, le stockage et la distribution des médicaments, ainsi que les activités de santé mentale ont été menées en collaboration et coordonnées en permanence avec les autorités de la DPR.
Alors que MSF a reçu une notification officielle du retrait de son accréditation lui permettant de travailler en DPR le 19 octobre, nous n’avons à aucun moment reçu une clarification formelle des raisons expliquant la décision de mettre fin à nos activités. Nous sommes extrêmement inquiets de cette décision qui va priver des milliers de personnes d’une aide médicale essentielle. Cette décision aura des conséquences dramatiques pour les patients que nous devons abandonner.
En accord avec les protocoles médicaux, les médicaments psychotropes sont une composante essentielle des kits médicaux fournis par MSF dans les établissements de santé où les médecins soignent les blessés de guerre, les patients souffrant de maladies chroniques telles que l’épilepsie, et les personnes atteintes de maladies mentales. Les médicaments psychotropes ont été fournis aux structures de santé et les patients pouvaient les obtenir au travers de leur médecin habituel. Chaque kit médical contient tout ce qui est nécessaire au traitement des patients et estdistribué selon les demandes formulées par les structures de santé. Toutes les donations de médicaments et de matériel médical sont coordonnées avec aux autorités médicales et reportéesà celles-ci.
La prise en charge psychologique est un élément clé des activités de MSF dans de nombreuses zones de conflit. MSF gérait un programme de santé mentale en DPR jusqu’à juillet 2015, lorsque les autorités ont demandé d’y mettre fin. MSF était fortement en désaccord avec cette décision du Comité Humanitaire étant donné que le soutien en santé mentale est un élément essentiel des activités médicales pour aider les gens à faire face aux conséquences du conflit.
Avant l’interdiction, MSF conseillait les patients sur les réactions émotionnelles qui suivent des événements traumatiques et leur enseignant des outils pratiques pour gérer la peur, l’anxiété et les cauchemars. En outre, les psychologues de MSF ont formé du personnel médical et des professionnels de la santé mentale pour améliorer leurs compétences et éviter l’épuisement professionnel (burn-out). En DPR, MSF a mené plus de 3.400 sessions de santé mentale, comprenant le soutien individuel, les sessions de groupe et des formations dans plus de 35 lieux différents.
Depuis le début du conflit en mai 2014, MSF fait dons de médicaments et du matériel médical à 170 structures médicales pour la prise en charge des blessés et des patients souffrant de maladies chroniques. Depuis mars 2015, en collaboration avec les autorités sanitaires locales, MSF a en outre enregistré plus de 85 000 consultations dans 40 dispensaires mobiles, offrant ainsi des soins aux personnes vivant dans des zones dépourvues de personnel médical et de médicaments. . Nous sommes quasiment la seule organisation qui fournit des traitements contre la tuberculose en prison, de l’insuline pour les patients diabétique et des produits d’hémodialyse pour traiter l’insuffisance rénale. Avec la cessation de nos activités d’un jour à l’autre, des milliers de patients souffrant de maladies chroniques potentiellement mortelles n’auront peu ou plus du tout d’aide.
MSF couvre actuellement 77% des besoins en insuline des patients diabétiques âgés de plus de 18 ans qui sont dans la région sous contrôle de ladite «DPR». Les équipes fournissent également 90% des produits nécessaires pour les hémodialyses, un traitement vital pour les patients souffrant d’insuffisance rénale. Sans l’approvisionnement continu de ces traitements vitaux, de graves complications peuvent survenir pour les patients. Il n’y a pratiquement pas de solutions de rechange pour ces personnes maintenant que MSF a arrêté ses activités. Nous sommes profondément tristes que tant de patients soient abandonnés.
Dans le système pénitentiaire, environ 150 patients souffrant de tuberculose multi-résistante n’auront désormais plus accès au traitement que MSF fournissait depuis 2011. Le risque est très grand que la santé de ces patients se détériore rapidement. Toute interruption de traitement par les patients souffrant de tuberculose résistante réduit considérablement les chances de guérison, même si elles reprennent leur traitement plus tard.
Amandine Colin
Communications advisor
2 Comments
Jean-Claude
Très bonne décision, MSF est une ONG sponsorisée par des organisations zionistes, son fondateur en a même reçu le prix Nobel “pour des loyaux services” aux mêmes. Il faut interdire toutes les ONGs occidentales en Russie et en Novorussie, ce sont des taupes pour les agissements subversifs menés par Georges Soros.
Chapaate
Je ne peux guere te donner tord sur ce sujet.
Des medecins roumains ont été exfiltrés de roumanie avec des passeports diplomatique français a l’époque.
Comment une ONG peut elle avoir des passeports de ce type a la demande si elle n’est pas un service officieux d’un gouvernement(?