Alexander Dorin, journaliste d’investigation et auteur d’origine serbe, est sorti de prison ce 2 octobre 2015 après avoir passé à partir du 16 juin 2015 16 semaines en prison pour avoir, avec ses recherches sur la guerre en ex-Yougoslavie, dérangé les pouvoirs de Bruxelles, de l’OTAN, de l’ONU, de Washington. « L’administration et les médias suisses travaillent toujours pour les Etats-Unis », dit Alexander Dorin. Alexander Dorin a vécu une violente arrestation chez lui en Suisse. Le cas Alexander Dorin nous montre combien notre démocratie est en danger car le 4ème pouvoir n’est pas respecté mais écrasé. Ce qui est arrivé à Alexander Dorin peut se passer avec n’importe qui d’entre nous en Europe quand on apporte la vérité à partir des faits. Cette arrestation violente avait pour but de briser financièrement et mentalement Alexander Dorin. La vérité sur la guerre en ex-Yougoslavie ne doit toujours pas être divulguée. Alexander Dorin fait un parallèle avec la guerre en Ukraine et la guerre contre les Serbes. Il faut du temps pour lire cet entretien avec Alexander Dorin car il faut peser les mots. Des actes de barbarie en Yougoslavie, qui ont été tolérés par Bruxelles, l’UE, Washington, qui sont actuellement sponsorisés par ces mêmes entités en Ukraine, nous poussent à nous demander qui sera la prochaine cible ? Malgré tout Alexander Dorin, qui a retrouvé la liberté ce 2 octobre 2015, apporte une lumière positive dans l’entretien car de plus en plus d’hommes se réveillent !
N-T: 16 semaines en prison, c’est long ! Racontez-nous comment vous vous portez aujourd’hui physiquement et mentalement !
Alexander Dorin: Physiquement je suis un peu rouillé après presque 4 mois de prison. J’ai passé plus de la moitié en prison dans une cellule isolée ce qui signifie que j’ai pratiquement passé 23 heures dans la cellule sans sortir. Le mental, lui, va se reconstituer peu à peu.
N-T: En juin 2015 vous avez été arrêté par la police en Suisse. Des témoignages par vos proches sur l’intervention de la police rappellent des scènes violentes de films policiers. Comment s’est déroulée votre arrestation ?
Alexander Dorin: Je crois que c’était le 16 juin. Une unité de police composée de 4 agents masqués a investi mon domicile à Bâle. L’unité de police ressemblait à une unité d’un film policier américain. Ils étaient armés jusqu’aux dents. La porte de ma maison a été brisée comme la deuxième porte dans mon domicile. Pendant l’intervention de la police je me trouvais dans mon jardin. J’ai reçu un coup sur la tête par derrière et j’ai dû m’allonger sur le sol sous les ordres des policiers qui hurlaient. Ils m’ont menotté aux mains et aux pieds. En même temps les policiers m’ont passé un bandeau sur les yeux. A ce que j’ai pu comprendre, les voisins et des passants regardaient l’intervention car un des policiers du commando dit à ses collègues que cela serait préférable de me transporter dans la maison. Ils m’ont transporté dans mon appartement et ils m’ont attaché au canapé. Ensuite, les policiers ont commencé à fouiller de fond en comble mon appartement. Après leur action, j’ai été, après avoir été placé à l’intérieur dans une cage présente dans le fourgon, transporté à la prison de Waaghof à Basel.
N-T: Quelles sont les raisons de votre arrestation ?
Alexander Dorin: Je ne connaissais pas sur le moment les raisons. Après avoir passé 3 jours en prison, j’ai été présenté au juge qui m’a parlé de violation de la loi sur les stupéfiants. Ils ont fait des reproches sur le cannabis. Le juge a ordonné 3 mois de prison. Durant les interrogatoires j’ai vite compris que cette accusation n’était qu’un prétexte. Lors de l’intervention de l’unité de police mon ordinateur et mes disques durs ont été emportés avec des documents qui faisaient partie de mes recherches et publications. Durant les interrogatoires j’ai été questionné sur l’ancien agent français des services secrets d’origine serbe Dominique Petrusic qui m’avait fourni un grand nombre de documents sur la guerre en ex-Yougoslavie. Les policiers m’ont montré des photos de Dominique Petrusic prises devant mon domicile et ils m’ont fait écouté des enregistrements téléphoniques. Les interrogatoires s’orientaient sur une carte obtenue par Dominique Petrusic qui montrait une situation de terrain de la guerre en Bosnie. C’est là que j’ai compris que mon arrestation n’avait rien à voir avec les accusations sur le cannabis même si le bureau du procureur n’était pas prêt de l’avouer. Durant un interrogatoire un commissaire de police affirma, comme si il devait se justifier, qu’il ne travaillait pas pour la CIA.
N-T: Comment avez-vous été traité en prison ?
Alexander Dorin: Les conditions de détention dans la prison de Bâle sont catastrophiques. De nombreux détenus, qui sont déjà passés à travers plusieurs prisons en Europe, m’ont expliqué que cette prison est bien la plus dure. Les droits des détenus ne sont pas respectés et aussi les droits de l’homme. Durant les 2 premiers mois d’internement mon courrier n’a pas été transmis à mes amis alors qu’un détenu a le droit d’écrire à ses proches tout en n’évoquant pas le dossier. Je n’ai rien écrit sur l’affaire mais mes lettres n’ont pas été transmises. Le commissaire a simplement dit qu’il ne connaissait pas ces gens pour empêcher l’envoi de mon courrier.
Le droit de visite m’a été interdit longtemps. A ma libération j’ai appris que le bureau du procureur avait menti à mes amis en affirmant que je n’aurais pas voulu avoir des visites. Le point culminant de cette cette bassesse a été atteint quand l’avocat, Edmund Schönenberger, a eu l’interdiction de me rendre visite. J’avais, en fait, le droit d’avoir 3 avocats. Mais seul un avocat a été autorisé à prendre ma défense. Edmund Schönenberger a protesté contre ces conditions auprès du procureur Dr. Thomas Homberger en les comparant à des méthodes fascistes. Le journal de la diaspora serbe Vesti a d’ailleurs écrit dessus.
Au début de mon incarcération j’ai voulu m’informer sur comment pouvoir gérer la situation financière de mes affaires privées qui avaient toujours cours en dehors de la prison. Le commissaire Roppel, un des trois commissaires, me dit qu’il n’en savait rien. C’est seulement après deux mois de prison que j’ai pu apprendre par un autre détenu qu’une assistante sociale se chargeait de ces questions matérielles et qu’il suffisait de lui en parler. Roppel a bien gardé volontairement sous silence cette possibilité tout ça pour que je connaisse plus de difficultés en dehors de la prison. Ce qui est prouvé par le fait que le procureur Thomas Homberger a fait saisir mon domicile. C’est bien évident que l’objectif était de mettre en danger mon existence.
Le commissaire Roppel est apparu d’autres fois désagréable. Une avocate est un défenseur des droits fondamentaux, tous les deux d’Allemagne, ont voulu prendre des nouvelles de ma santé. Le commissaire Roppel a simplement répondu que j’allais bien sans me faire part de leur demande. Il s’agit bien d’un abus de pouvoir.
En plus j’étais enfermé presque 2 mois en isolement. Là, on reste 23 heures sans sortir dans une cellule sans air. C’est totalement pas habituel. Déjà après 2 jours les prisonniers sortent normalement de la cellule d’isolement. L’objectif était bien de me briser durant mon internement et pour me pousser à avouer les accusations absurdes du bureau du procureur.
Pour cela, ils ont employé des méthodes brutales pour me faire avouer dans leur sens. Divers commissaires m’ont interrogés. J’ai été ainsi interrogé durant des heures sans recevoir un verre d’eau. J’ai demandé à plusieurs reprises de l’eau mais je n’ai rien obtenu. Pendant l’interrogatoire ils m’ont crié dessus « ne racontez pas des conneries… » ou « vous allez apprendre à me connaître », « à partir de maintenant vous avez affaire à moi »…
Avant plusieurs entretiens j’ai été empêché de dormir. Ils ont mis dans ma cellule des prisonniers psychologiquement et psychiatriquement malades. Dans ces conditions je devais passer ces interrogatoires longs et pénibles où de la violence, des menaces ont été exercées et où je ne pouvais pas boire de l’eau.
Durant des semaines ils m’ont accusé de toutes sortes de choses très aventureuses. Que j’avais la tête d’un chef de dealers qui fait de l’argent avec la marijuana. Et j’aurais financer ma maison avec cet argent alors que c’est ma mère qui a acheté cette maison en 1995 et qui m’appartient par héritage depuis le décès de ma mère en 2005. Le procureur Thomas Homberger a insinué que pas un seul de mes locataires dans la maison aurait un contrat de location ce qui est bien sûr un mensonge incroyable. AU départ ils m’ont accusé d’avoir eu 8 kilos de cannabis pour devenir 230 kilos au cours des interrogatoires. Les sommes gagnés selon eux montaient aussi de 100 000 francs suisses à 300 000. En outre ils ont pris les ressources des loyers de février à juin 2015 : presque 20 000 francs suisses. Pour le procureur cet argent venait de la vente de cannabis alors que tous les locataires ont certifié que cela provenait des locations. Et ils ont pris l’argent, environ 10 000 francs suisses, issu de la vente d’une maison à Belgrad et qui provenait aussi d’un compte de ma mère. Le bureau du procureur continuait de dire que cet argent venait de la vente de cannabis alors que je pouvais prouver la source réelle par l’apport de documents. Je pensais au départ que ce procureur n’avait pas toute sa tête jusqu’à ce que je réalise que le but était de détruire mon existence. Le bureau du procureur agissait dans le but de faire du mal.
Juste avant la fin de ma détention un autre procureur m’a été assigné. Ce-dernier a tenté de me coller dans mon dossier le danger de fuite alors que j’étais mis en prison pour risque de collusion (but d’empêcher de détruire des preuves ou d’influencer des témoins). Le bureau du procureur est devenu de plus en plus agressif en voyant qu’ils ne pouvaient rien me reprocher.
N-T: Comme journaliste d’investigation se retrouver en prison dans un pays neutre comme la Suisse, comment peut-on se sentir ?
Alexander Dorin: La Suisse n’est pas un pays neutre même si cela est dit par les médias et que trop de nombreux citoyens suisses le croient. Les autorités suisses agissent au profit des USA. Regardez simplement les reportages et articles pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Les Serbes ont été diabolisés et montrés du doigt comme les responsables. La guerre de l’OTAN contre la Serbie n’a pas été dénoncé par la Suisse. Au contraire, le pseudo pays qui est le Kosovo, a été reconnu par la Suisse du jour au lendemain alors que la séparation du Kosovo de la Serbie n’est pas légal et viole le droit international. En plus la Suisse a envoyé un bataillon, SWISSCOY, dans cette province illégalement occupée et prise aux Serbes. La Suisse a ainsi montré son soutien à la politique criminelle des USA. Regardez aussi ce qui se passe en Ukraine et la manière des médias suisses d’en parler. Tous sont pratiquement du côté des USA contre Poutine et le diabolise tout comme ce qui a été fait durant des années contre la Serbie et les Serbes. Ils sont tous pratiquement du côté des USA et de l’Ukraine. La vision criminelle de Bush est la seule a être montrée. Cette soumission de la Suisse aux USA n’est pas nouvelle et ne m’a pas surpris.
N-T: Vous avez un autre rendez-vous car vous vous préparez à un procès. Quand et où ce procès va avoir lieu.
Alexander Dorin: A vrai dire, je n’en sais rien. Jusqu’à maintenant je n’ai pas été informé quand et où.
N-T: Pour le 20 anniversaire des massacres de Srebrenica vous auriez dû mener une conférence par Skype avec la Serbie. Que deviez-vous dire ce 11 juillet 2015 ?
Alexander Dorin: Je voulais évoquer les aspects importants des mensonges sur Srebrenica. De nombreuses personnes savent maintenant que la version de Washington sur Srebrenica ne correspond pas à la vérité. La mise en scène immense de cette histoire n’est toujours pas connue de nombreuses personnes concernées, aussi en Serbie parmi les Serbes de la République de Srpska et de la diaspora. Mais en raison ce cette arrestation je n’ai pas pu participer à cette conférence.
N-T: Le 11 juillet Bill Clinton et de nombreux musulmans se sont réunis à Srebenica pour se souvenir 20 ans après. Des manifestants en colère ont chassé avec des pierres Aleksandar Vučić le président du gouvernement de la Serbie. Vous en pensez quoi ?
Alexander Dorin: L’absurdité est que Clinton et beaucoup d’autres commémorent quelque chose car ça n’a pas existé. Le chiffre exact des morts pour Srebrinica est de maximum 2000. Et il s’agit surtout en grande partie de personnes qui ont trouvé la mort dans les combats ce que également prouvent de nombreux documents non serbes. En plus Bill Clinton est accusé pas les musulmans d’avoir proposé le massacre de Srebenica déjà en 1993. Hakija Meholic, qui était le chef de la police à Srebrenica, l’a dit comme le film, « Srebrenica – a town betrayed », du réalisateur norvégien Opa Flyum. Cette position est également soutenue par l’homme politique musulman de Bosnie Iran Mustafic. Plus concrètement ‘ancien agent de la CIA Robert Baer a confirmé dans un entretien que Srebrenica est un mensonge mis en scène par les USA où trop de personnes ont été manipulés. Même Richard Halbrohe, ancien envoyé spécial des USA aux Balkans a dit dans un entretien à la télévision bosniaque que c’était « son job » de préparer le piège de Srebrenica. C’est particulièrement répugnant de voir Bill Clinton se rendre à Srebrenica pour les cérémonies. C’est d’ailleurs le même Bill Clinton qui a ordonné le bombardement contre la Serbie en Serbie et en Bosnie ce qui a occasionné des milliers de blessés et de morts. Et il ne faut pas oublier l’emploi des munitions à l’uranium enrichi qui provoque dans les Balkans des épidémies de cancer. Sur Vučić j’ai pas grand chose à dire. Son comportement général montre sa soumission devant les forces de l’OTAN ce qui ne mérite pas un commentaire. En ce qui concerne ceux qui ont jeté des pierres cela prouve leur « niveau ».
N-T: Que dit Reporters sans frontières sur votre arrestation ?
Alexander Dorin: Rien. Que peuvent-ils dire ? Ils n’oseront jamais s’occuper d’un tel sujet.
N-T: Vous parlez de menaces de mort que vous recevez car vous montrez la vérité des faits. De quel côté viennent ces menaces ?
Alexander Dorin: La plupart du côté musulman bosniaque. J’ai donné une partie de ces menaces et insultes au bureau d’avocats Stern de Zürich au cas où.
N-T: Après votre libération de prison vous avez dit qu’il y a encore de nombreuses personnes en prison qui sont accusés par l’emploi de mensonges et qui sont internés pour servir les intérêts d’objectifs politiques et économiques des décennies entières, qui meurent dans les prisons de maladies. Vous parlez d’un système qui aspire les gens corrects par des stratégie de manipulation, de corruption, d’infiltration et de mises en scène, comme cela a été le cas avec vous et que nous pouvons toujours observé aujourd’hui. A quelles personnes pensez-vous ? Qu’avez-vous vécu en prison pour parler de la sorte ? Qu’est-ce-que c’est ce système dans lequel les Européens vivent ?
Alexander Dorin: Tout d’abord j’ai voulu parlé du Tribunal de la Haye pour la Yougoslavie où l’indépendance n’existe pas et qui servent essentiellement les intérêts des USA et de l’OTAN. Cette institution a en particulier ciblé la Serbie. Des observateurs des procédures comme John Laughland et Germinal Civikov ont écrit des livres sur le rôle insoutenable du Tribunal de la Haye dont surtout les prisonniers serbes ont été visés. En outre je tiens à dire que les conditions de détention dans la prison de Bâle, Waaghof, sont extrêmement inquiétants. Celui qui y rentre, pénètre sur un territoire dépourvu des droits fondamentaux sous la domination du bureau du procureur. Même les avocats sont impuissants ne peuvent pratiquement rien faire. D’anciens détenus pourraient vous en raconter des romans entiers.
N-T: Voyez-vous avec la guerre dans le Donbass des similitudes avec la guerre en Serbie ? Lesquelles ?
Alexander Dorin: C’est exactement la même chose. Pendant la guerre en Yougoslavie, qui a été mise en scène et programmée par les services secrets américains et allemands, les média occidentaux ont constamment condamné les Serbes car les Serbes ont résisté à l’agression. Durant la guerre en Ukraine nous avons la même chose. Au lieu d’avoir des hommes politiques serbes nous avons Poutine et son entourage qui est dénoncé. De nouveau il y va de l’expansion de l’OTAN et des USA mais là la Russie de Poutine se place en travers de ces plans. Des sanctions ont été lancées contre la Russie tout comme ce fut le cas avec la Serbie. Et les politiciens et les médias occidentaux tentent de diaboliser la Russie, Poutine et le peuple russe tout comme les hommes politiques serbes et le peuple serbe. Mais la différence est que de nombreuses personnes en occident se réveillent et voient les manipulations. La propagande de l’Ouest avec ses politiciens et ses média de masse ne semble plus bien fonctionner.
N-T: Qu’est-ce que doivent apprendre les Européens de la guerre en Serbie et en Ukraine ?
Alexander Dorin: Ils devraient saisir la masse de propagande utilisée par les USA et l’OTAN pour mener des guerres. Ils doivent boycotter et condamner sinon notre avenir est menacé d’un avenir très sombre.
N-T: Quels sont les aspects importants que les citoyens de l’Union européenne doivent savoir puisque vous parlez du combat contre le fascisme ?
Alexander Dorin: Les citoyens de l’Union européenne doivent tout d’abord comprendre que l’Union européenne a été construite dans l’intérêt des puissances économiques et en aucun cas pour l’intérêt des peuples. L’UE devient de plus en plus une dictature pendant que le niveau de vie des gens normaux décline de plus en plus. Nous devrions surtout comprendre que l’UE est l’outil de l’empire US ce qui est très dangereux et ce qui est une stratégie qui pourrait nous mener à la Troisième Guerre mondiale et dans d’autres catastrophes.
N-T: Allez-vous encore livrer des preuves sur Srebrenica et sur le massacre des Serbes ?
Alexander Dorin: Il n’y pas de nouvelles informations et de nouveaux faits sur Srebrenica. La plus grande partie de ces faits ont été publiés dans mon livre sur Srebrenica. Celui qui a compris le principe de la globalisation va comprendre aussi l’arbitraire de l’Ouest vis à vis des Serbes et Srebrenica.
N-T: Quels sont vos nouveaux objectifs ?
Alexander Dorin: Si cela est encore possible je souhaite mener encore mon travail. J’ai déjà des idées. Mais je ne vais rien dire pour le moment.
Propos recueillis par Olivier Renault
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