Depuis quelques jours on dénombre de plus en plus souvent des cas d’agression commis par des réfugiés, ressortissants du Moyen Orient. Pas plus tard qu’avant-hier, un migrant âgé de 15 ans a été interpellé, soupçonné d’avoir tué une jeune femme de 22 ans, employée d’un centre d’accueil pour les demandeurs d’asile. Selon certains médias, les habitants de la Suède ont été choqués par ce qui est arrivé. Ce crime, qui avait eu lieu à proximité de Göteborg, a été tellement médiatisé que le premier ministre du pays s’est même rendu sur place. Il a indiqué que les Suédois sont de plus en plus nombreux à appréhender la promiscuité avec les immigrés et craindre une agression de leur part. En outre, la police suédoise a aussi essayé de passer sous silence pendant plus d’une semaine un autre incident : une émeute dans un foyer pour les réfugiés à Västerås. Après ces deux évènements, le Ministère de l’intérieur de la Suède met la population en garde et l’appelle à être vigilante dans le quartier de la gare principal de Stockholm où se sont installés de manière totalement incontrôlée des centaines de jeunes hommes et d’adolescents. Il s’agit principalement de personnes ayant quitté sans autorisation des camps pour les demandeurs d’asile.
Actuellement, les pays qui se trouvent en périphérie de l’Europe et qui vivent déjà d’importantes difficultés économiques, sont en plus confrontés à ce que les Etats plus puissants leur demandent de mettre de l’ordre à leurs frontières et d’arrêter le flux migratoire. Notamment, on a exigé du gouvernement d’Aléxis Tsípras (le premier ministre de la Grèce) de rétablir le contrôle sur ses frontières au terme de 3 mois et d’enregistrer les demandeurs d’asile en provenance de la Turquie – ce qui représente des dizaines de milliers de personnes – autrement elle se fera « dégager » de la « zone Schengen » (La Republica). Ce qui risque de provoquer une crise humanitaire puisque les réfugiés se retrouveront de ce fait « piégés », tandis que les autorités grecques ne seront pas en mesure de gérer tout ce monde de par de leur faiblesse. Une appréhension parfaitement justifiée a été exprimée par le président de la Grèce Prokópis Pavlópoulos qui a dit : « Je crains que les passeurs turcs reçoivent un soutien de la part des autorités. Avant tout, les autorités portuaires font semblant de n‘être au courant de rien.
En effet, en voyant toute ce flux de personnes qui se ruent vers l’UE à travers la Turquie on peut déduire qu’elle fait payer à l’Europe de ne pas l’avoir toujours admis au sein de l’Union Européenne 60 ans après la signature du fameux accord de « l’association ».
Aujourd’hui, les pays de l’UE doivent comprendre ce qu’il faut faire à partir de maintenant et agir en conséquence. Par exemple, comme a écrit le 25 janvier 20116 la BBC, ministre de l’Immigration des Pays-Bas Klaas Dijkhoff a déclaré : « Les pays-membres invitent la Commission (Européenne) à préparer une base législative et pratique pour prolonger les mesures provisoires relatives au contrôle supplémentaire des frontières prévu par l’article 26 ». Le terme de cette prolongation peut atteindre 2 ans. Les pays-membres de l’UE s’accordent sur le fait que supprimer l’espace Schengen n’est pas la solution au problème, mais comme on dit « la chair est plus près du corps que la chemise ». La France a fermé ses frontière par crainte de nouvelles attaques terroristes, l’Allemagne pour pouvoir gérer la crise politique à l’intérieur du pays, la situation financière de l’Autriche n’est pas la plus florissante pour pouvoir dépenser de l’argent pour les immigrés, la petite Suède avec ses 9 millions d’habitant a déjà reçu 150 mille demandes d’asile et détient déjà la première place pour le nombre des immigrés par habitant. Il existe également des pays ayant déclaré dès le départ que ce ne sont pas leur problèmes et qu’ils ne se sentaient pas prêts à accueillir les réfugiés pour différentes raisons (les pays Baltes, la Pologne, la Bulgarie).
Tout cela crée de l’instabilité à l’intérieur de l’UE aussi bien sur pan politique, qu’économique ce qui profite surtout aux USA. Selon Vzgliad, en n réponse à la pétition parue sur le site de la Maison Blanche appelant les autorités de partager la charge des pays européens en accueillant le plus de réfugiés possible (la pétition a très vite récolté 60 000 signatures), a ordonné de recevoir l’année prochaine 10 000 demandeurs d’asile. Cet ordre a été donné avant les évènements à Paris du 13 novembre 2015, car après la tragédie, 27 gouverneurs ont déclaré qu’ils n’allaient recevoir aucun demandeur d’asile. Les conséquences d’une guerre que lui-même a déclenchée ne l’intéressent pas plus que ça puisque les gens qui souffrent se trouvent quelque part derrière l’océan et cela ne regarde pas son pays.
Les politiciens ukrainiens disaient il n’y a pas très longtemps que si leur pays veut intégrer l’UE, et encore plus si elle en fait parti, il faut « tendre la main », prendre l’incitative et accueillir les réfugiés sur son territoire. « L’Ukraine déclare être prête à aider l’Europe dans la résolution de la crise migratoire et accueillir une partie d’étrangers sur son territoire », – a annoncé le service-presse du Service de migration de l’Ukraine.
J’ai du mal à imagine comment l’économie ukrainienne moribonde pourrait gérer en plus des milliers des réfugiés arrivant de la Syrie ou d’autres pays engagés dans le conflit armée. Ils ne savent plus quoi faire des leurs et où trouver l’argent pour les loger et nourrir.
Gueorgui Morozov, rédacteur en chef de Novorossia Today
Traduit depuis le russe par Svetlana Kissileva
comments powered by HyperComments