Peur d’un rapprochement Washington-Moscou
- La Syrie où le stratégie occidentale a non seulement échoué dans sa tentative de renversement terroriste du régime Assad mais a permis à la Russie son ennemi désigné de s’imposer sur la scène internationale.
- Les USA où la candidate Clinton qui devait poursuivre l’hégémonie mondialiste a été battue par un Trump tonitruant qui promet de détruire le Nouvel Ordre Mondial jusque dans ses fondations financières et militaires.
Si on rajoute à cela un contexte de crise économique grandissante et irréversible, on peut deviner que, afin d’éviter une noyade rapide dans le courant de l’Histoire, la ploutocratie mondialiste qui s’est mlse en mode “panique”, va tout tenter pour stopper son effondrement en récupérant l’initiative du jeu géopolitique.
Pour cela, la tribu des Soros, Kagan, Clinton and Co, dont l’amoralité totale et sanguinaire n’est plus à démontrer, va certainement tout faire pour détruire le projet de politique internationale de Trump qui, voulant mettre fin à l’expansionnisme militaro-industriel américain, est fondé sur un rapprochement et partenariat avec la Russie de Poutine, leur ennemi juré.
Et quel meilleur scénario en effet, pour refroidir les relations Est-Ouest,que d’imposer une guerre difficile qui obligerait Moscou à intervenir directement. Du côté de Kiev, Porochenko qui n’a plus de carte en main et perd la confiance de ses parrains occidentaux peut considérer une reprise de la guerre ouverte comme un quitte ou double, ou au pire un sursis pour ce pouvoir fantoche noyé dans ses crises économique, politique, sociale, morale etc. et dont l’agonie est inévitable…
Néoconservateurs étasuniens et bandéristes ukrainiens de toute façon n’ont plus rien à perdre, pour des raisons certes différentes, mais avec un ennemi désigné commun.
Maître et laquais ont pu donc s’entendre pour organiser par l’Ukraine cette fuite en avant suicidaire appelée “guerre totale” et qui est le “modus mori” de tous les totalitarismes en perte de vitesse…
Les phases préparatoires d’une offensive
0 : Conditionner l’opinion
Et le discours de ce Nouvel d’être une propagande de guerre permanente dont les objectifs comme le rappelle Michel Collon sont :
- De diaboliser l’adversaire qui s’oppose à son hégémonie militaro industrielle
- De se victimiser ainsi que les peuples des pays visés (pour ensuite les massacrer)
- De cacher les vrais intérêts géostratégiques des conflits déclarés “humanitaires”
- De manipuler et cacher l’Histoire, les changements de frontières, les alliances…
- De contrôler les médias par une dépendance économique et une censure
A ces 5 principes je rajoute aussi :
- De légaliser la pensée unique pour rendre condamnable tous ceux qui s’y opposent
Parallèlement aux opérations militaires la clique des chefs d’Etat européens et oligarques néoconservateurs qui contrôlent des médias occidentaux ont également lancé une vaste offensive propagandiste autour de l’embrasement du front du Donbass, accusant les séparatistes, quand ce n’est pas les russes directement d’être responsables de cette escalade gravissime de la situation. Et bien sûr pour mobiliser par le pathos l’opinion une focale est faite sur la situation humanitaire tendue de la ville d’Avdiivka qui est dans la zone controlée par Kiev, tout en ignorant totalement les villes républicaines de Yasinovataya, Makeevka et les quartiers Nord de Donetsk qui subissent le même sort de villes envahies par la guerre…
“Si Kiev ne veut pas lancer une nouvelle offensive majeure, alors c’est bien imité !” pourrait-on dire lorsqu’on voit les actions militaires menées par Kiev depuis le 29 janvier et qui correspondent exactement à la phase préparatoire d’une offensive majeure…
Depuis que l’ “Homo bellum” s’est redressé sur ses pattes de derrière, sa stratégie pour vaincre l’adversaire que ce soit avec une massue ou un bombardier supersonique a toujours était tissée autour des mêmes préceptes immuables décrits par l’ensemble des théoriciens militaires, de Sun Tzu à Giap en passant par Von Clausewitz, et qu’on peut résumer ainsi : Fixer, Déborder, Attaquer. L’apparition de la guerre urbaine a rajouté depuis le XXème siècle notamment la contrainte que peut représenter une population pour un assaillant (sauf lorsqu’il pratique le terrorisme massif) et qui apparaît encore au grand jour dans ce conflit asymétrique du Donbass.
1 : FIXER L’ENNEMI
Depuis mars 2016, Kiev a engagé une stratégie de “saut de crapaud”, grignotant mètre par mètre la zone grise située entre les 2 lignes et qui est censée restée neutre. Pour mettre en oeuvre cette stratégie extrêmement coûteuse en vies humaines, l’état major ukrainien a choisi des secteurs républicains qui sont en même temps contestés par le pouvoir de Kiev veut respecter aujourd’hui la ligne de démarcation des accords de Minsk 1 (septembre 2014) plutôt que celle des accords de Minsk 2 (février 2015) qui les prolongent. Prétextant de cette légitimité Kiev depuis des mois viole le cessez le feu et avance ses pions en tioute impunité dans les secteurs de Debalsevo, Gorlovka, Yasinovataya, Dokuchaievsk et Shirokino.
Depuis décembre les pressions de l’armée ukrainienne sont montés d’un cran avec des séries d’assauts de plus en plus violents sur Yasinovataya (Nord Donetsk), Debalsevo (Est Gorlovka), Kominternovo (Nord Shirokino).
Le 29 janvier une nouvelle offensive a été lancée au Nord de Donetsk (voir les articles précédents) avec un déploiement de moyens et des appuis d’artillerie tels qu’ils laissent présager d’une escalade beaucoup plus importante dans les prochains jours si la diplomatie ne parvient pas à stopper la folie de Kiev.
La conséquence de cette stratégie offensive est de mobiliser le maximum des forces républicaines sur ces points de pressions, jusqu’aux unité des forces de réserves qui viennent renforcer les défenses et mener des contre-attaques.
2 : FAIRE FUIR LA POPULATION
Depuis le début de ce conflit on voit que de très nombreuses infrastructures de vie sont la cibles des tirs ukrainiens. La fréquence et le nombre élevé d’hôpitaux, d’écoles, d’églises, d’orphelinats etc. bombardés depuis 2 ans et demi dans le Donbass exclut immédiatement l’hypothèse de dommages collatéraux accidentels.
Rien que pour la journée d’hier, le 30 janvier 2017, l’armée ukrainienne a détruit 2 chaufferies, endommagé 2 hôpitaux, 2 écoles et 1 jardin d’enfants à Makeevka ville situé à l’Est de Donetsk et éloignée de la ligne de front. Il s’agit de toute évidence d’une stratégie visant à terroriser les civils pour obtenir une évacuation maximale d’une zone urbaine à forte densité de population
En effet, dans une guerre, la prise des villes est souvent incontournable car elles sont souvent situées sur des points de passage obligés transformés en carrefour logistique vital (le débarquement de Normandie par exemple stagnera plus d’un mois sur les côtes jusqu’à la prise de la ville de Caen)
De Troie à Gaza, en passant par Stalingrad, l’Histoire des Hommes est pavée des pierres de ces villes incendiées ou bombardées par les guerres, et qui posent un réel problème aux armées cherchant à les investir. En effet, le combat en zone urbaine est certainement la guerre la plus difficile à mener, car extrêmement coûteuse en hommes, matériels et munitions. La ville devient au moment des combats une forêt fortifiée où chaque ouverture dans les murs les toit ou les caves de son labyrinthe, devient une meurtrière fatale pour celui qui s’y aventure…
Mais le principal problème dans la guerre urbaine est bien la population civile. Pas tant pour les dégâts collatéraux (qu’un commandement militaire digne de ce nom cherche à éviter), que pour la participation directe ou indirecte des habitants à la résistance de leur cité. L’Histoire nous montre que lorsqu’une population est confondue à l’armée qui la défend, cette dernière, outre un moral et une combativité accrus, peut y trouver gîte et couvert et donc bénéficier de ressources, de soins et d’aides permanentes qui réduisent considérablement sa fatigue.
La stratégie offensive est donc d’épuiser préalablement les ressources de la ville par cette guerre de siège ce qui pratiqué depuis des millénaires. Mais lorsque ce blocus n’est pas possible, les armées cherchent alors avant l’assaut à faire fuir la population urbaine pour isoler ses défenseurs, en réalisant sur elle des bombardements aveugles pour la terroriser…
Les combats qui se déroulent autour de la station d’épuration d’eau de Yasinovataya sont aussi éventuellement à inscrire dans cette stratégie d’évacuation par la terreur, compte tenu des risques sanitaires majeurs qu’engendrerait le contrôle par l’ennemi d’une source principale d’approvisionnement en eau potable (400 000 foyers sont tributaires de cette station)
3 : DÉBORDER LE DISPOSITIF DE DEFENSE
Que ce soit au niveau d’une section ou d’une armée en phase offensive, après avoir “fixer” l’adversaire sur un coté on cherche à contourner ses défenses sur le flanc généralement dégarni. Le principe est de maintenir une pression menaçante sur des points vitaux pour y concentrer le maximum des forces de défense, mobiliser les forces en réserve et même si possible dégarnir les autres secteurs plus calmes…
Au Nord les forces ukrainiennes, en menaçant depuis le 29 janvier, Yasinovataya et surtout la route qui relie Donetsk à Gorlovka et Lugansk créent une situation particulièrement dangereuse, pour les enjeux que représente ce couloir logistique pour la menace d’enveloppement du Nord de Donetsk et donc d’un rallongement du front sur une secteur déjà très sensible… D’où le déploiement dans la bataille de Yasinovataya d’une partie des forces en réserve de la DNR.
Au Sud les forces ukrainiennes ont également lancé hier des assauts blindés violents sur les positions républicaines de Sahanka, Leninskoe et Kominternovo, au Nord de Shirokino, provoquant également une mobilisation de renforts dans ce secteur proche de la frontière avec la Russie.
Si elle est effectivement la stratégie actuelle de Kiev, cette intention de “fixer les forces de défenses républicaines pourrait augmenter par une nouvelle offensive dans un autre secteur comme par exemple Gorlovka ou Debalsevo, tout en continuant d’augmenter la pression offensive sur les autres secteurs engagés.
4 : ATTAQUER
Personnellement, je ne crois pas à une grande offensive de Kiev à l’intérieur d’un tissu urbain dense et solidement défendu comme celui de Donetsk et sa conurbation, ce serait un tombeau pour l’armée ukrainienne encore très faible et dont les soldats sont animés d’un moral de chien battu ou de chien fou…
En revanche, si une options diplomatique n’est pas rapidement imposée et que les moyens et l’opinion permettent à Kiev de continuer à sacrifier ses soldats on peut imaginer une grande offensive lancée dans un secteur qui dans le contexte actuel d’un embrasement général se retrouverait seul pour encaisser le choc
Soit l’objectif (qui est autant politique que militaire) est ambitieux et on peut alors imaginer une percée entre Volnovakha et Telmanovo en direction de l’Est, soit les moyens et les délais sont plus faibles et dans ce cas on peut imaginer les “ukrops” vouloir tenter de s’emparer de Dokucahaevsk ou/et Debalsevo qui sont tous deux des “villes contestées” par Kiev…
En face de ses 2 secteurs de très nombreuses concentrations blindées ukrainiennes sont arrivées récemment,notamment autour de Volnovakha…
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