La visite annuelle des parlementaires français en Crimée cause toujours autant de remous. L’on aurait pu penser que la classe politique française finisse par ouvrir les yeux après le vote contre les sanctions anti-russes et comprennent qu’il est plus qu’urgent de revenir à une politique qui prenne en compte les intérêts de la France, ils sont quand même élus pour cela. Mais non, l’urgence reste manifestement ailleurs. Et les socialistes rejoignent le niveau des journalistes ukrainiens, envoyés faire leur propagande à Moscou. Retour sur les accusations frisant le fanatisme portées contre Thierry Mariani et les parlementaires français devenus “dissidents”.
Après leur visite en Crimée, le groupe de 11 parlementaires français, 6 déjà venus et 5 nouveaux, ont donné une conférence de presse. Oui, la Crimée est russe, historiquement, cultuellement et juridiquement et non la population n’est pas occupée, elle est heureuse. Il est fastidieux de systématiquement devoir répéter des évidences à des gens qui ne veulent pas les voir, l’on peut saluer que cela ait été fait.
Voici la conférence de presse:
La discussion battait son plein jusqu’à ce qu’un journaliste ukrainien bien connu sur les plateaux russes fasse, comme il en a l’habitude, sa provocation:
Ce journaliste de l’agence UNIAN a posé deux questions : la première demandant si le Gouvernement français accorderait des visas aux russes s’ils avaient annexés la Corse et ensuite combien les parlementaires français étaient payés par Moscou pour faire cette propagande.
Thierry Mariani a réagi très justement et très fortement: en refusant de répondre à la deuxième question, qu’il a qualifié de “question de merde”. Il a ainsi eu la sagesse de montrer qu’il existe une barrière, au minimum éthique, qui doit exister dans le métier de journaliste. Ce qui fait par ailleurs toute la différence entre journaliste et propagandiste. Or, ce “journaliste” ukrainien, qui s’exprime sur les plateaux de télé russes dans les émissions politiques dépasse systématiquement cette frontière et a pris l’habitude que personne ne le remette à sa place. Il est ukrainien, donc “victime”, donc “démocrate”, le seul “véritable européen” sur ces plateaux. La parole qui lui est donnée n’est pas celle du journalisme, mais la parole laissée à la propagande ukrainienne en Russie. Rappelons que en Ukraine, les journalistes russes n’ont pas de prise de parole, sauf lorsqu’ils crachent sur la Russie et défendent les nationalistes ukrainiens.
Il est amusant que cette conception – ukrainienne – de la liberté d’expression se retrouve dans la patrie des droits de l’homme, la France. Le ministre des affaires étrangères J-M Ayrault désapprouve totalement cette initiative, les médias et la plupart des politiciens critiquent cette démarche qu’ils considèrent comme étant une allégeance “à la Russie de Poutine qui a annexé la Crimée”. Cette incurie est même allée jusqu’à l’insulte par un député socialiste, Alexis Bachelay, qui les accuse d’aller chercher leur chèque à Moscou. Thierry Mariani va le poursuivre en justice.
L’ambassade ukrainienne s’offense de cette visite et dépasse depuis longtemps les lignes de la culture diplomatique en écrivant sur son twitter:
Impudeur absolue de ces parlementaires français exhibant leur fascination pour l’armée russe qui a annexé la #Crimée
“Si on arrête avec l’hypocrisie ambiante, chacun sait que la Crimée est russe”
Mais non on n’arrête pas, on court en avant.
Finalement, l’Ukraine est prête pour entrer dans l’UE, elle en partage totalement les valeurs et les combats. Lutte contre le pluralisme politique, mise à mort de la souveraineté nationale, resriction de la liberté d’expression. Elle est à la pointe de l’européanité.
Karine Bechet-Golovko
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