Il est sûr et certain que le gouvernement russe affiche son orthodoxie contre vents et marées et à un tel point que le lieutenant le plus fidèle de Poutine, à savoir Dimitri Medvedev, premier-ministre russe, a entamé sa visite en France en réclamant d’aller presto-illico se prosterner devant la Couronne d’Epines à Notre-Dame. Le gouvernement socialiste français a dû en piquer une crise nerveuse. Et voilà que maintenant, il y a quelques jours, le Président de toutes les Russies et de la Crimée, entre autres, se rend en Grèce pour une visite de 2 jours. Avant la visite déjà, les fins connaisseurs ont présagé que le véritable objectif de Vladimir Poutine était la visite du Mont Athos, la Mecque des Orthodoxes se trouvant dans une péninsule grecque et jouissant même d’une forme d’autonomie gouvernementale. Officiellement parlant le mont Athos ne fait même pas partie de la République Grecque mais est considéré comme un Etat à part entière, avec sa propre douane, ses visas délivrés dans une bourgade limitrophe Uranopolis et ses garde-frontières. La République monastique d’Athos est, depuis sa fondation, sous la protection de la Sainte-Marie qui en interdit l’accès aux femmes. Lorsque la Grèce vivait sous l’Empire Ottoman, la sainteté des lieux était respectée par les chrétiens aussi bien que les musulmans qui vouent eux aussi un sentiment de respect profond à Celle qu’ils considèrent comme la Mère de l’un des prophètes.
Il se trouve que ne visite pas le Mont Athos qui veut. Les rumeurs qui courent à travers le monde orthodoxe narrent pas mal d’histoires où la Sainte Vierge en barrait l’accès aux indésirables. La tradition prétend que, pour visiter le Mont, il faut d’abord se recueillir et se préparer de longue date. Sinon l’effet de la visite pourrait se révéler néfaste à celui qui viendrait faire le touriste dans un endroit sacré depuis plus d’un millénaire. Ce fut d’ailleurs le cas de Poutine qui voulut s’y rendre, pour la première fois, en 2001, mais son hélicoptère ne réussit pas l’atterrissage à cause des rafales de vent avec de la neige très violentes et extrêmement dangereuses pour l’appareil aérien. Une autres fois – ce fut en 2004 – le Président put presque fouler la terre de la Sainte péninsule, mais, au dernier moment, fut obligé de rebrousser le chemin à cause d’une attaque terroriste de l’école à Beslan, en Ossétie. Enfin, en 2005, il y débarqua tout de même et se mit au volant d’un 4/4 pour… se faire accompagner immédiatement tout le long du trajet du cortège présidentiel par un âne solitaire qui trottinait paisiblement à côté du véhicule jusqu’aux portes de Carie, seule ville et capitale de la République monastique où siège son gouvernement. Tout de suite la rumeur voulut que ce fut un signe de la part de la Vierge Marie qui admit le Président russe dans son fief. Les faits sont bien là et vous pouvez en tirer des conclusions que vous voudriez.
Le Monastère russe de Saint Pantaléon se trouve sur l’une des côtes de cette presque-île aride, désertique et tout en montagne composée de la rocaille et recouverte d’une végétation presque tropicale propre au climat et à la solitude des lieux. Il n’existe aucun commerce dans l’île et juste une cantine dans le village central. Vous logez aux monastères qui vous accueillent selon leur bon vouloir. Athos vit presqu’à l’heure de Moyen-Age quoiqu’avec quelques apports de la civilisation moderne.
Vladimir Poutine a beaucoup contribué à la renaissance de la présence des moines russes qui disparurent presqu’après la révolution laissant des monastères et des ermitages vides tombant en désuétude.
Maintenant le Monastère de Saint Pantaléon est flambant neuf. Il garde jalousement les reliques de ce guérisseur réputé pour avoir secouru de nombreux malades qui ont prié devant son icône. Non seulement la Russie contribua beaucoup à sa restauration, mais, qui plus est, de nouveau les moines et les pèlerins russes y affluent en masse.
Les Orthodoxes révèrent le Mont Athos et Poutine en fait autant. Il est pratique courante en Russie de citer les Saints Pères qui y vécurent à travers les siècles. L’un des derniers à trépasser parmi cette multitude étoilée dont il ne persiste sur terre que leurs crânes blanchis (les moines d’Athos déterrent leurs morts quelques années après le trépas et exposent publiquement leurs crânes dans des ossuaires ouverts aux pèlerins), fut le Saint Paisios dit de la Sainte Montagne (titre du Mont Athos dans le monde orthodoxe). Comme ses nombreux prédécesseurs il prophétisa en clair-voyant. Ainsi donc il présagea la Troisième Guerre Mondiale qui serait sur le point d’éclater et qui, selon ce moine déjà sanctifié, provoquerait l’implosion de la Turquie dont le territoire s’en trouverait partagé entre trois Etats – Arménie, Kurdistan et Grèce. Constantinople retrouverait son nom de naguère et redeviendrait orthodoxe. D’autres bouleversements provoqueraient un séisme politico-militaire en tsunami à travers le continent européen.
Il est incontestable que le Président russe qui n’hésite pas à assister à la messe de Pâques en restant debout pendant de longues heures, connaît par cœur ces prophéties. Sa visite-éclair sur le Saint-Rocher donne à jaser à un tel point que d’aucuns se demandent s’il ne fût pas allé là-bas pour se recueillir et chercher conseil des moines à la veille d’une nouvelle période violente de notre histoire commune.
Alexandre Artamonov, Pravda.ru, Nouvelle Voix de la Russie
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