La presse suisse et allemande est sur les nerfs. Il se trouve que la bonne vieille ville d’Ivano-Frankovsk s’est trouvée, du jour au lendemain, transformée en un lieu de tournage d’un thriller série B. Il s’agit de la vente d’uranium-236 qu’un groupe de mafieux ukrainiens a décidé de brader sur le marché de la vente d’armements clandestin à très haut risque. Appréhendés, puis maîtrisés de façon spectaculaire et parfaitement hollywoodienne, les protagonistes sont en train de payer les frais de leur sottise monumentale. Mais l’hystérie ukraino-nationaliste a vraiment atteint son paroxysme vertigineux quand une nouvelle thèse assaisonnée comme la salade niçoise dans le Midi, a vu récemment le jour. Les politiques de Kiev fermement épaulés par la presse locale y ont vu les perfides manœuvres des séparatistes du Sud-Est. Ces extrémistes chercheraient à se doter d’uranium-236 et d’un dispositif électronique requis pour monter une bonne vieille bombinette nucléaire genre «Bigoudi» (tel fut le surnom de la première bombe A française que l’on eut fait sauter dans le Sahara).
Pour fantaisiste qu’elle soit, cette version des faits n’en est pas moins pernicieuse compte tenu du fait que, il y a déjà plus de 15 ans, les professeurs de l’IHEDN présageaient le racket nucléaire avec l’apparition d’un bateau-cargo à Marseille qui contiendrait dans ses soutes cette arme nucléaire de première génération. Et comme il y a un réservoir souterrain artificiel de pétrole dans cette région de Méditerranée qui, à lui seul, suffirait pour abreuver de ses ressources toute l’industrie française et suisse pendant un an et demi, avec un niveau de consommation dit normal, il va de soi que personne n’irait contrarier les terroristes s’ils lançaient une telle opération-coup de poing.
Alors la même version des faits échafaudée par les têtes chercheuses un peu… fiévreuses du Collège de Guerre français, aurait pu être implantée dans les steppes ukrainiennes. Si jamais les soi-disant nationalistes qui ne sont pas toujours épaulés par le Kremlin d’ailleurs, cherchaient noise à Kiev, ils n’auraient qu’à se monter un tel mécanisme nucléaire qui les mettrait à l’abri de toute tentative d’offensive de la part des nazis de Kiev.
Il va de soi qu’il est hors de question de combattre les gens qui brandissent une bombe A qu’ils peuvent actionner en manœuvre kamikaze quand bon leur semble. Quant à savoir si cette logique et plausible ou pas, je vous renverrais à une maxime de Von Clausewitz qui disait, lui : «Si une déviation est possible, elle en devient par là inévitable !» Sic ! Autrement dit tout est possible d’autant plus que les Etats-Unis ont bien opéré le racket nucléaire au Japon pour pacifier les samouraïs. Alors pourquoi pas ailleurs ?
En même temps une autre explication est toujours possible : les services secrets ukrainiens ont tout bonnement inventé ce coup monté de toutes pièces pour pouvoir justifier la présence des forces de l’OTAN sur le sol national. La menace atomique est telle que n’importe quel politicien occidental réagirait en conséquence, à savoir avaliserait la construction des bases militaires en Ukraine et l’octroi du budget corollaire juste pour éviter que la menace d’une guerre nucléaire ne plane sur l’Europe.
La presse suisse n’omet pas de mentionner que ce n’est pas les réservoirs des déchets nucléaires qui manquent en Ukraine. Raison de plus pour faire envahir le pays par les Occidentaux qui se feront un plaisir de garder ces réservoirs à haut risque. Le même plan a été imaginé au moment du crépuscule soviétique. Les Américains en ont discuté au Parlement : ils ont proposé à l’équipe du président Eltsine de l’aider à garder les centrales nucléaires et les stocks du combustible radioactif avec leurs propres forces, en Russie ! Aujourd’hui on voit le même plat de résistance servi à Kiev. Pourvu que l’Union Européenne sache éviter de s’immiscer dans le contexte d’une guerre civile d’un pays se trouvant aux confins de l’Europe.
Alexandre Artamonov
2 Comments
Michel
Encore un ” cloporte ” qui imite la ” maison mère ” ! Ridicule !
Drago
Pourtant c’est bien Kiev, ce régime néo-nazi mondialement reconnu comme tel, qui tenta de récupérer son statut nucléaire.
N’ayant pu le faire (car cela avait fait un tollé)… Kiev en accuse maintenant ses adversaires.
Quant à l’Union Européenne, elle ne s’immiscera en rien, terrassée économiquement, moralement, afflux migratoire (ou plutôt exode biblique) et terrassée surtout par l’endettement (virtuel), étant au seuil de l’Enfer sur terre.
Elle gémit, pleurniche, regrette de tout son coeur à qui veut l’entendre… elle n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Tout le monde commence à visiter sans aucun complexe la Crimée, se félicitant in fine qu’elle ne soit pas aussi en guerre, tout en accusant l’Ukraine d’être responsable de leurs malheurs personnels. On met le feu aux barricades en levant le poing et en invoquant son nom.
L’Ukraine agace… L’Ukraine exaspère… L’Ukraine est morte… Vive Novorossia.
C’est ce qui arrive à ceux qui trinquent avec le Diable et mangent à sa table.
Il est clair que l’Ukraine n’a plus aucune issue ni aucun avenir, à part… avec nous, les Slaves.
Il faudra bien composer avec ça. Où va-t-elle aller, personne n’en veut déjà plus.
Elle s’est faite avoir et puis c’est tout…. elle s’est faite avoir.
Et puis ces costumes de police, le même que ceux qui criblent de balles des innocents sur Youtube pour un clignotant ou un défaut de permis de conduire. Mon Dieu.. quelle risée !
Que de moqueries on peut entendre. Des ricanements, des sarcasmes, des quolibets sur des orthodoxes ridiculisés.
Des orthodoxes qui ont bradés leur âme pour des illusions, des chimères, qui ont l’air d’Indiens félons dans des uniformes Nordistes.