Du jamais vu depuis 70 ans au moins – les intercepteurs allemands dans le ciel balte juste à côté de la frontière russe !
L’OTAN n’a décidément pas de quoi pavoiser, car cela en dit long sur son attitude belliqueuse et de son désir d’en découdre avec le grand voisin de l’Est. Officiellement les militaires allemands plaident leur cause en disant que cette démarche a été sollicitée par la population locale – lithuanienne, lettone et estonienne. Bref, ils nous explicitent qu’il s’agit d’un exercice thérapeutique comme on en fait dans la psychanalyse pour calmer les patients. A une seule exception près : cette fois-ci c’est les habitants des trois pays qui ont succombé au mal et l’OTAN, en bon docteur, a dû prendre la situation en main en la traitant avec les grands remèdes.
On peut ricaner son soûl que cela ne changerait pas le fond de l’équation. L’ennui est que cette politique met le feu aux poudrières d’une confrontation sans fin que la situation dans le Sud-Est ukrainien ou encore en Syrie ne fait qu’envenimer. Vous auriez vite fait de comprendre que ces avions de chasse allemands sont inacceptables parce que les Russes les prennent en grippe dès qu’ils voient des croix noires sur les ailes (cela n’est pas sans leur rappeler d’autres avions survolant à basse altitude les villes et villages slaves avant de balancer leur lest de bombes sur les têtes des citadins et paysans insouciants, il y a 70 ans). Et l’OTAN ensemble avec la Luftwa ffe, glorieusement inutile depuis après la Guerre, de déclarer solennellement que ces coucous de patrouille sont dotés de toutes leurs munitions ce qui est strictement interdit quand ils se trouvent au-dessus d’un territoire-ami, à savoir en Europe Occidentale.
Je crois vraiment rêver et c’est le pire de mes cauchemars ! Les Allemands entendent-ils guerroyer avec les Russes pour calmer les esprits calamiteux en ces chers pays Baltes ? Ces pays qui n’acceptent même pas leur poids au prorata d’immigration à accueillir ? S’agit-il d’une provocation dont l’éventualité n’est jamais à écarter, car le pilote dans le cockpit n’est strictement pas contrôlable à partir du sol si d’aventure les plombs lui pétaient et il se prendrait pour Rambo parti en guerre contre l’Armée Rouge ?
Non seulement l’initiative témoigne d’une douce folie suicidaire du commandant-en-chef de l’armée de l’air allemande, mais ce qui est beaucoup moins gai – elle est soutenue par le braillement collectif bruxellois. Tout le monde s’en trouve bien aise. C’est à croire que le but suprême de la politique européenne serait de partir tout le temps en guerre contre la Russie pour des raisons aussi mystérieuses qu’impénétrables !
Les politiciens et les gourous de l’Etat-major se sont-ils jamais posé la question pourquoi les Russes chercheraient-ils à porter le glaive en ces trois malheureuses petites républiques baltes dépourvues de tout intérêt stratégique et, depuis la nuit des temps, servant de fief ancestral aux seigneurs russes où ils ne se rendaient jamais ? Au temps où la Russie a son port de Kaliningrad sans parler de Saint-Pétersbourg ou encore de Vyborg plus au Nord, au temps où le port septenrional de Mourmansk accueille les SNLE russes, Moscou n’a cure de trois lopins de toerre habités à plus de 40% par la population russe d’ailleurs.
En revanche, on comprend très bien que les va-t-en guerre occidentaux pourraient être effrayés par la répétition du référendum d’initiative populaire comme il y en a eu en Crimée. La phobie des référendums semble pouvoir être combattue à coups d’avions de chasse ! Intéressante méthode mais oh combien inefficace !
Pourquoi ne pas supposer qu’un jour la population russe privée de tous les droits civils dans les pays Baltes, serait tentée d’organiser un vote collectif pour accéder à la reconnaissance de leurs existence ? Je savais depuis longtemps que, bien malheureusement, les Européens étaient atteints de bacille de nazisme. Je le dis parce que j’ai du mal à imaginer des pays où l’on érige les statues à la mémoire des SS et où l’on a inventé pour les Russes le statut des « sans-droits » digne du ghetto de Varsovie ; un pays où les gens qui parlent russe dans les rues sont sujets à des persécutions… Bref, je parle des Baltes, cette lie de l’Europe, qui en font désormais partie.
Alors quand les Russes locaux choisiront à s’élever contre cette injustice, les Allemands pensent peut-être les terrasser avec des chars et autres avions de l’OTAN. Décidément à leur place je m’en abstiendrais parce que les conséquences peuvent être désastreuses pour eux aussi bien du point de vue de leur image de marque qu’à cause de l’inefficacité des représailles militaires des forces d’occupation. Il faudrait peut-être qu’Angela Merkel se remet ses petites pendules à l’heure en se remémorant qu’en Russie il y a plus d’1 Million d’Allemands ethniques et personne ne les patrouille avec des intercepteurs dotés de munitions tout comme personne ne les prive de leurs droits civils respectifs.
Tout compte fait la sottise militaire otanienne n’a d’égale que sa haine farouche à l’égard des Russes.
Alexandre Artamonov
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Drago
La seule chose sur laquelle je m’interroge c’est…
en combien de fois faudra-t-il découper l’Allemagne pour qu’elle comprenne enfin.
Trois fois, ça commence à faire vraiment beaucoup…
et en plus, avec l’arme nucléaire par procuration sur son territoire (quoique en cours)
Le rêve de Hitler est devenu réalité.
Décidément, il était loin d’être à la hauteur. Une grand-mère l’a battu.
“Le nazisme”… mais quel sot ce Hitler. Les “droits de l’Homme” c’est bien plus efficace.
Et au lieu de déclarer des guerres, on bombarde pour la paix… là encore c’est mieux.
Je pense que Hitler aurait dû travailler sa sémantique.
Il aurait pu alors tout raser pour la paix… et toute l’Europe aurait aimé le nazisme.