Hier, le vendredi 15 janvier 2016, à Kaliningrad, l’assistant du président de la Fédération de la Russie Vladislav Sourkov a rencontré la secrétaire d’Etat adjointe américaine Victoria Nuland. Les deux personnalités disposent d’une influence non négligeable dans le paysage politique mondial et se trouvent en permanence au cœur de l’actualité. Le premier sert d’épouvantail aux Ukrainiens : la moindre tentative des médias d’apporter une information véridique sur ce qui se passe en Ukraine est immédiatement étiquetée d’être de la « propagande Sourkov ». Certains le présentent même comme étant « une éminence grise du Donbass », voire son propriétaire. Quant à Victoria Nuland et ses cookies pour les « cesonttoutdemêmedesgosses » du Maïdan, ils sont devenus la fable du quartier. Tout le monde se souvient de ses visites à Kiev la veille des évènements sanglants, de son soutien et de ses encouragements envers les éléments ultra radicaux du Pravy Sektor ayant servi de levier au coup d’Etat de Kiev.
Aujourd’hui les USA, qui sont en train de perdre leurs positions sur le terrain mondial du point de vue géopolitique, cherchent désespéramment dans tous les coins du monde à trouver une issue à la situation dans laquelle ils se sont mis eux-mêmes. Il y a trois jours, la veille du nouveau round de négociations à Minsk, Boris Gryzlov, qui avait été nommé le 23 décembre 2015 le représentant plénipotentiaire du groupe de contact pour la résolution du conflit dans le Donbass, s’est rendu à Kiev.
Avant même que l’information concernant l’entretien entre Gryzlov et Porochenko a été rendu publique, les médias ukrainiens en unanimité à qui mieux mieux se sont mis à crier à la propagande « Sourkov » ou « Kisselev » (NDT : directeur de l’agence Rossia Segodnia, considéré communément, notamment par Arte, comme étant « le propagandiste en chef » du Kremlin), et qu’en réalité personne n’a parlé à Gryzlov. Que celui-ci n’a fait que transmettre des propositions pour stopper le conflit, attendre la réponse et repartir dans la foulée. C’est ainsi que le Ministère des affaires étrangères de l’Ukraine a expliqué pourquoi la persona non grata avait été autorisée à rentrer dans la capitale ukrainienne. Le Ministère des affaires étrangères de l’Ukraine n’a fait que noter que «la nécessité d’implémenter les accords de Minsk, de mettre en place des consultations et des rencontres pour préparer les réunions du Groupe de contact trilatéral (GCT) sur l’Ukraine, ainsi que le statut de Gryzlov en tant que représentant de la Fédération de la Russie eu sein du GCT qui est assuré par le droit international, en particulier les conventions de l’ONU, créent une base politique et juridique qui rendent possible la visite du représentant russe en Ukraine ». Comme il est d’usage chez la junte kiévienne lorsqu’il s’agit de se justifier, le prétexte sera toujours soit trouvé, soit inventé. On croirait que Gryzlov s’est rendu à Kiev à la rencontre du maître du monde, si ce n’est de l’univers.
La visite de Victoria Nuland a suscité tout autant d’intérêt. Il est peu probable que nous entendions quelque chose de radicalement nouveau à l’issue des ces négociation qui se tiennent à « huis clos ». Ce sera sans doute des phrases communes sur la recherche des voies pour sortir du conflit, sur la compréhension du problème par les deux parties, sur la nécessité de respecter le cessez-le-feu et ainsi de suite. Ce qui s’est vraiment passé durant l’entrevue, ou plutôt ce qui en résulte, nous le verrons très prochainement.
Comme il a déjà été dit ci-dessus, les USA tentent de manœuvrer pour passer entre les gouttes de la tempête menaçante, de la nouvelle (ou plutôt des suites de l’ancienne ?) crise financière. Joe Biden qui déclare du haut de la tribune de la Rada que la guerre de Sécession doit servir d’exemple à l’Ukraine pour qu’elle en tire des leçons et qui, non pas fait des allusions, mais dit ouvertement qu’il faut procéder à la fédéralisation du pays, nous sert de marqueur que les USA en ont marre de cette cirque que la Junte a créée en Ukraine. Après cette déclaration des médias ukrainiens ont une nouvelle fois fait « poker face » en disant que le message des Etat Unis a été mal compris. Mais tout le monde a tout bien compris, et le discours d’Obama devant le Congrès américain ne fait que le confirmer une fois de plus. Les politiciens et les médias ukrainiens étaient littéralement suspendus à ses lèvres en comptant le nombre de fois où le président américain mentionnerait l’Ukraine. Pour ce qui est de mentionner, il l’a bien mentionnée, mais en tant « qu’Etat client de la Russie ». Un choc ? Certainement. Comment est-ce possible ? Les vrais patriotes ont versé leur sang en contrant l’agression criminelle de la Russie, et il s’avère que la Russie « injecte des ressources pour soutenir l’Ukraine ». Ce n’est pas possible.
En fait, le discours d’Obama a été parsemé de déclarations incongrues, telles que : «Nous avons assuré dans tous les Etats d’Amérique la liberté de chaque individu d’épouser celui qu’il veut » (cela doit être la plus grande de ses réalisations de tout son mandat), « Celui qui prétend que l’économie américaine soit en décroissance, est un menteur», après ces paroles les principaux analystes économiques sont partis à la Bourse de l’emploi leur chercher un nouveau job, « Je vous ai dit auparavant que tous les discours au sujet de l’effondrement de l’économie américaine ne sont que des déclarations politiques. Vous entendez en permanence dire que nous nous affaiblissons, tandis que nos ennemis deviennent plus forts. J’affirme que les Etats Unis est la nation la plus forte au monde », ce qui correspond sans doute à la réalité, et a obligé la Chine, le plus gros détenteur des titres de créance américains, détourner son regard, toute confuse. Les présentateurs de la chaine «Fox News» ont dit à propos du discours d’Obama qu’il « tente d’insuffler de l’optimise dans le pays qui se trouve au bord de la crise des nerfs ». En gros, c’est à se demander pourquoi le représentant du pays si puissant qu’aucun autre pays du monde ne lui arrive à la cheville cherche à rencontrer l’assistant du président de la Russie et pour ce faire survole la moitié du globe terrestre ?
De tout cela on peut tirer une conclusion que les USA insisteront sur l’implémentation des accords de Minsk, ce que la junte ne veut absolument pas. Ce sera une énième « zrada » (NDT : « trahison » en ukrainien), mais à plus grande échelle. Les Républiques de Donetsk et de Lougansk ont dès le départ réclamé la fédéralisation. En réponse à quoi une guerre sanglante a été déclarée. Aujourd’hui les Etat Unis de facto soutiennent les « séparatistes » ce que les patriotes ukrainiens s’obstinent à vouloir ignorer, et font semblant d’ignorer les hommes politiques de la Junte de Kiev.
Gueorgui Morozov, rédacteur en chef de Novorossia Today
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