Lors de la ligne directe avec les journalistes de «Komsomolskaïa Pravda» le ministre des Affaire étrangères de la Russie Sergueï Lavrov a eu une très vive discussion avec Daria Aslamova dont nous avons sélectionné quelques points-clés :
Nous n’abandonnons pas le Sud-Est de l’Ukraine, nous ne l’oublions pas et le soutenons très activement. Non seulement sur le plan politique. Il s’agit également d’apporter une aide humanitaire, de résoudre des problèmes économiques courantes, des problèmes de la vie quotidienne de la région notamment celles que la France te l’Allemagne se sont engagé de résoudre, mais ont échoué : le fonctionnement du système bancaire. C’est ce qu’elles ont reconnu penaudes. Ce qui signifie qu’on peut toujours espérer être soutenu par ses partenaires, mais qu’on ne peut vraiment compter que sur soi-même.
Nous résolvons ces problèmes du Donbass ainsi que de nombreuses autres. Et continuerons à le faire. D’ailleurs, les accords de Minsk, en dehors des autres composants du statut particulier du Donbass, stipulent son droit à entretenir des relations econtomiues et autres directes, sans aucune limite et libres avec la Fédération de la Russie. C’est un des points clé qui nous à permis, à nous, ainsi qu’aux donbassiens de soutenir les accords de Minsk
L’Occident exerce une pression sur Kiev, certes très tendre, pour que ce dernier implémente toutes les clauses des accords de Minsk. Ils essayent de ne pas en parler en public, mais, nous le savons pertinemment, lorsqu’ils se retrouvent avec les Ukrainiens en tête-à-tête sans les témoins, ils l’exigent assez fermement.
Par contre, si nous craquons en disant en avoir assez et que nous voulons suivre une autre voie, l’Occident ne fera plus aucune pression sur l’Ukraine. Alors qu’il en faut non seulement par rapport au Donbass. Par exemple, des choses horribles ont lieu par rapport aux minorités, notamment des Hongrois. Ou encore le crime organisé qui est souvent dirigé par les députés de la Rada et ainsi de suite.
Ainsi nous devons choyer ce cadre juridique et le protéger contre toute tentative de le saborder que ce soit de l’intérieur, que de l’extérieur.
Je considère qu’intervenir militairement dans le conflit à l’Est de l’Ukraine reviendrait à faire la guerre à son propre peuple. Car pour moi les Russes et les Ukrainiens sont le même peuple. Et fait la guerre à notre propre peuple, je le refuse catégoriquement. Cette guerre a été déclenchée par ceux qui ont accédé au pouvoir grâce à un coup d’Etat. Mais derrière la junte aujourd’hui se trouvent des dizaines de milliers de gens qui sont engagés dans l’armée ukrainienne. Et les pouvoirs en place leur ordonneraient de s’opposer à l’armée russe. Ce serait une horreur que je ne peux même pas imaginer.
Traduit depuis le russe par Svetlana Kissileva
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