Au moment où l’espoir commençait à revenir d’une justice en Ukraine avec le procès de deux commandants du bataillon punitif Aïdar, financé par l’oligarque Kolomoïsky, le nouveau Procureur général ukrianien, dont la nomination fut largement saluée et soutenue par les Etats Unis, affirme qu’une amnistie générale pour le crimes commis dans le Donbass par les groupes armés doit être adoptée. Etrange manière d’envisager l’exécution des accords de Minsk, sans même parler de considérations aussi futiles que celles de l’état de droit.
A peine les deux commandants du bataillon punitif Aïdar, V. Likholite et I. Radtchenko, jugés pour crimes graves, ont été mis en détention provisoire pour 2 mois que la situation a dérapé. Des groupes de membres du bataillon Aïdar ont menacé le juge, ont dressé des barricades devant le tribunal puis le Procureur général est intervenu pour demander leur libération sous la responsabilité de députés qui s’en portent garant. Une véritable mascarade.
Rappelons, que ces deux charmants individus sont, personnellement, jugés pour des crimes graves: agression d’un maire et de deux de ses suppléants qui n’avaient pas de bonnes convictions politiques, enlèvements et tortures de civils, tentatives de meurtre, demande de rançons, vols divers et variés, coups et blessures divers et variés, etc.
D’une manière générale, le bataillon Aïdar est convaincu, même par la très partisane Amnesty International d’avoir commis des crimes à grande échelle, dont certains relèvent de la catégorie des crimes de guerre.
Amnesty International a recensé un nombre croissant d’atteintes aux droits humains imputables au bataillon Aïdar, notamment des enlèvements, des détentions illégales, des mauvais traitements, des vols, des escroqueries et de possibles exécutions. Certains de ces agissements constituent des crimes de guerre.
Vous pourrez voir le rapport en anglais ici. Sans compter que, même les très aveugles observateurs de l’OSCE ne peuvent pas ne pas remarquer, de temps en temps, les crimes commis par le bataillon Aïdar.
Donc l’arrestation de deux de ses commandants avait effectivement donné de l’espoir. Par exemple, le représentant du ministère des affaires étrangères russes pour les droits de l’homme, Konstantin Dolgov, déclare qu’il y a un espoir pour que Kiev trouve la volonté politique et le courage pour ne pas laisser impunis les crimes commis par ce bataillion ouvertement nazi.
Malheureusement, comme d’habitude, la justice ukrainienne a tourné court. Sur intervention directe du procureur général. Celui-ci déclare même qu’il faudrait amnistier les membres de ces bataillons pour les crimes commis dans la zone de combat, sauf s’il s’agit de crimes graves. Les députés ayant trouvé le courage pour libérer ces deux hommes, il ne leur reste qu’un pas à faire et adopter une loi d’amnistie générale.
Or les membres de ce bataillon, dont fait parti l’actuel député à la Rada S. Melnitchuk, sont responsables d’enlèvements en masse, notamment de chefs d’entreprises, libérés après paiement d’une raçon, de tortures sur civils, ou encore du vol des voitures, armes de chasses, papiers d’identité rendus après “impôt révolutionnaire” ou contribution au financement de la campagne électorale.<
Mais comme l’écrit merveilleusement Amnesty International, retrouvant ses réflexes de survie politique:
Amnesty International salue l’intention déclarée du gouvernement ukrainien de rétablir et garantir la justice dans les zones touchées par le conflit.
Karine Bechet-Golovko
Source
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