Lors du récent sommet sur la sécurité nucléaire, le président de l’Ukraine a fait une déclaration concernant ses projets d’introduire sur le territoire des Républiques de Donetsk et de Lougansk des troupes internationales sou l’égide de la mission de l’OSCE. L’idée d’une résolution du conflit par le déploiement des forces pacificatrices dans le Donbass n’est pas nouvelle et ressort systématiquement, venant non seulement de Washington ou de Kiev, mais aussi de la Russie. Sauf que Kiev est farouchement opposé à la participation des forces russes dans une telle opération.
Alors, comment cela se passerait en réalité ? Indépendamment de celui qui supervisera cette action, nous avons sous les yeux l’exemple de la Yougoslavie où il a été question d’assurer seulement la sécurité dans quelques agglomérations dans le cadre d’une mission d’observation. Par la suite les forces internationales ont reçu l’autorisation d’utiliser leurs armes et en fin du compte l’OTAN a commencé les bombardements de la Serbie. C’est la raison pour laquelle Porochenko s’oppose à la participation de la Russie dans le blocage du conflit : les forces russes ne feront pas semblant comme le fait l’OSCE que tout va bien, mais tout simplement ouvriraient le feu sur les avions qui passent à l’attaque.
Les médias ont qualifié la proposition de Porochenko de « scénario à la yougoslave ». Je vous rappelle au passage qu’un autre scénario a eu lieu en Yougoslavie, que tout le monde a l’air d’avoir oublié.
En 1991-1995 en Croatie a été fondée une République Serbe de Krajina. Bien que cet Etat eût contrôlé entièrement son territoire, eût son propre gouvernement, sa devise et son armée, fût peuplé dans sa majorité par des Serbes, la communauté internationale n’a pas reconnu son indépendance. A la différence de Kosovo.
Au début du mois d’août 1995 on a procédé à la liquidation de l’Etat de la RSK.
“L’opération militaire a duré 36 heures avec la participation de presque 150 mille soldats croates, appuyés de 280 chars, de quelques de centaines d’unités d’artillerie antiaérienne, de plusieurs dizaines de missiles, ainsi que des avions et des hélicoptères. Les Croates étaient soutenus de presque 25 mille militaires de l’armée de la Bosnie-et-Herzégovine dont les régiments étaient principalement composés de Crates bosniaques. En face d’eux, il y avait potentiellement 40 mille soldats de l’armée de la République Serbe de Krajina avec un appui de 10 milles Bosniaques amenés par Fikret Abdića, un séparatiste de Bosnie opposé au pouvoir musulman de la Bosnie qui travaillait souvent avec les Serbes. Les forces Serbes n’ont pas entrepris de tentatives sérieuses pour mener une controffensive.” [LINK]
Cela vous rappelle-y-il quelque chose ? Il n’est pas exclu que le pouvoir kiévien cherche à reproduire la manœuvre : frapper avec tout le potentiel militaire à sa disposition en espérant que le monde (ou plus précisément la Russie) ne bougera pas ou plutôt n’aura pas le temps de réagir. Dans ce cas là, nous les accords de Minsk, les discussions avec l’OSCE ne servent qu’à masquer le fait qu’il masse ses forces armées le long de la ligne de contact.
Dawid Hudziec
Traduit depuis le polonnais par Svetlana Kissileva
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