Des rumeurs d’une possible guerre mondiale sont diffusées maintenant d’une façon permanente par tous les moyens de propagande de l’impérialisme y compris les fictions. La falsification des paroles de Medevedev premier ministre de Russie laisserait même entendre que la Russie serait prête pour cet affrontement mondial. Qu’en est -il en réalité ?
La thalassocratie anglo-saxonne est maîtresse depuis toujours dans la propagande et la manipulation de ces pauvres populations qui vivent sous sa dépendance. La stratégie du choc, faire peur au bas peuple, est une vielle ficelle pour le conditionner et le bâillonner.
Les rodomontades habituelles et les gesticulations guerrières des anglo-saxons ne sont que des preuves de faiblesse. Par ailleurs, et en apparente contradiction, un accord est intervenu entre la Russie et les USA pour mettre fin aux hostilités en Syrie et peut-être dans le Donbass
Comment peut-on analyser tout ceci ?
Il faut tout d’abord ne pas oublier le fondamental, l’intangible, le perpétuel, sans lequel toute analyse géopolitique serait mal comprise. La Russie possède pour ennemie permanente la thalassocratie anglo-saxonne quel que soit le régime politique russe et quel que soit l’époque. De la guerre de Crimée au « Maidan » ukrainien, passant par la guerre de Mandchourie et la « guerre froide », l’impérialisme anglo-saxon n’a qu’un rêve, se saisir complètement de « l’Île Monde » ainsi qu’il appelle le continent eurasiatique et surtout son cœur le « heart land » qui est la Sibérie lieu de toutes les richesses et surtout des réserves d’or non extraites. Selon Zbigniew Brzeziński dans son livre « le grand échiquier » l’impérialisme a pour volonté de réduire la Russie à sa plus simple expression territoriale et de soumettre l’ensemble du continent à sa volonté.
Cependant, cette volonté thalassocratique, se heurte à un obstacle de taille, l’armée russe. La Russie a réussi à relever son armée datant de l’URSS avec en plus l’usage de technologies avancées en électronique permettant la surveillance de l’adversaire mais surtout le brouillage ou même l’extinction de ses signaux, (technologies déjà en émergence en URSS, en avance dans ce domaine sur l’occident, comme j’avais pu le constater en 1991-92). Un affrontement électronique eu lieu fin août 2013 face aux côtes syriennes entre les marines US et russes, cet affrontement fut perdu par la 6eme flotte qui dut renoncer à bombarder la Syrie. Cette date marqua la fin de l’hégémonie militaire US et tout ce qui suit dans la politique de l’impérialisme est obligé de tenir compte de cet événement. Cette infériorité étasunienne fut confirmée à partir du 30 septembre 2015 quand, à la demande du gouvernement légitime syrien la Russie intervint pour contrer le flot des mercenaires pseudo djihadistes envoyé depuis 2011 mais dont les effectifs ne cessaient de grandir. La Russie fit alors une démonstration de force indiquant nettement à l’adversaire impérialiste qu’il ne pouvait que s’abstenir militairement.
L’impérialisme doit abandonner maintenant son option militaire en Syrie face à l’échec de ses mercenaires et à son impossibilité d’intervention, en dépits des dernières rodomontades de ses marionnettes turques et saoudiennes qui rechignent à s’avouer vaincues.
L’armement pléthorique étasunien (la moitié des budgets militaires mondiaux) est quasiment bon pour la ferraille car absolument mal conçu pour une guerre moderne contre la Russie.
L’armée de la thalassocratie, comme son nom l’indique a été conçue pour occuper les parties maritimes et océaniques du globe afin d’assiéger « l’île monde » (l’Eurasie) et de prendre pied sur ses rives, le « rimland ». Cette force militaire est essentiellement aéronavale, composée de 10 porte-avions géants portant 3700 aéronefs le tout assisté par 110 unités navales. Chaque porte-avion est entouré d’unités équipées de moyens de détection ayant pour fonction d’interdire à tout attaquant de pénétrer dans sa bulle électronique de protection aérienne et sous-marine. L’étendue de cette bulle doit être supérieure au rayon d’action des missiles d’attaque aériens, sous marins ou « raz des flots » équipant l’adversaire. L’invincible armada d’attaque US, ne sert plus à rien, ce fut démontré fin août 2013 devant les côtes syriennes, elle ne pouvait servir que contre des nations militairement sous équipées comme l’Irak ou la Libye ou éventuellement la Syrie si la Russie n’était pas intervenue.
Contrairement à la thalassocratie anglo-saxonne la Russie n’est pas équipée d’armements offensifs conséquents mais a tout misé sur différents systèmes de défense étudiés pour spécifiquement contrer toute attaque aéronavale ou aéroterrestre. Ces systèmes sont extrêmement performants et non possédés par l’armée US. De plus, la Russie a conclu avec la Chine une alliance stratégique de fond, tout en la dotant de sa technologie de défense. La Chine a également mis au point des missiles balistiques hypersoniques visant à détruire toute flotte de porte-avion.
La Russie et la Chine c’est à dire pour les anglo-saxons, le « heart land » sont maintenant inexpugnables.
En conséquence l’état financier étasunien a pour le moment renoncé à toute agression militaire usant de ses propres armes.
Première conclusion : si les USA ont renoncé à attaquer la Syrie en août 2013 ce n’est certainement pas pour attaquer la Russie aujourd’hui.
Sans pouvoir combattre directement car n’en ayant plus les moyens, comment les USA essayent de procéder Depuis 2011 et la guerre de Libye ils ont inauguré une nouvelle tactique militaire, celle d’utiliser ce que l’on appelle aujourd’hui des proxies.
Que sont ces « proxies » ? Ce sont des mercenaires motivés par une idéologie agressive et violente, financés, armés et soutenus pour leur logistique militaire par des états soumis.
Évidemment sans logistique, ces armées de mercenaires ne pourraient combattre longtemps.
En parallèle les USA, ayant la haute main sur tous les médias et moyens de propagande occidentaux, mènent des campagnes afin de présenter leurs violents mercenaires pour de gentils résistants. L’un ne peut aller sans l’autre car les coûts du soutien militaire à ces mercenaires sont supportés par des états certes soumis mais où il est aussi nécessaire de convaincre les peuples de ces états du bien fondés des dépenses et des actions diplomatiques pour soutenir ces agressions.
Les mercenaires proxies de l’impérialisme anglo-saxons, choisis pour leur idéologie violente, sont tout d’abord de pseudo-musulmans wahhabites soumis à l’idéologie takfiris. Les wahhabo-takfiris sont engagés plutôt dans le monde arabo-musulman. Pour le monde russe et occidental ce sont des nazis traditionnellement antirusses, actuellement engagés en Ukraine et en Europe contre la Russie et les populations russophones d’Ukraine.
Ces deux groupes nazis et wahhabites takfiris sont d’ailleurs étroitement liés et combattent ensemble en Ukraine contre les républiques libérées du Donbass.
Bien entendu, la violence paroxystique, sous l’effet de la même drogue, le Captagon utilisée par ces mercenaires est soigneusement masquée par la propagande médiatique, ces combattants étant présentés comme des insurgés, révolutionnaires.
Le dispositif « proxy » de la guerre étasunienne.
Qui sont les états qui assurent la logistique militaire de ces proxies des USA ? On peut les diviser en trois niveaux d’implication qui marquent leur proximité avec les combattants.
Le premier contact assure une logistique directe, il est composé pour des pays musulmans : l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, cette dernière appartenant à l’OTAN possède une frontière avec la Syrie permettant un approvisionnement direct des mercenaires en argent, armes et munitions provenant essentiellement des deux autres.
En Europe contre la Russie et les populations du Donbass, ce sont l’Ukraine, la Pologne et les pays baltes.
Le deuxième niveau assure un soutient technologique en armement sophistiqué, en moyen de communication, en conseil militaire et en action diplomatique. Ce sont essentiellement la France, le Royaume Unie et l’Allemagne.
Le troisième niveau est assuré par les USA bien entendu qui supervise, aide çà et là avec de l’armement sophistiqué, comme les missiles anti-char Tow mais en s’efforçant de rester dans l’ombre
Mais voilà, cette nouvelle tactique à des limites, si elle a fonctionné en Libye, avec difficulté, elle ne fonctionne plus par ailleurs. La Syrie a résisté face au flot ininterrompu de mercenaires pseudo djihadistes recrutés autant dans le monde arabe qu’en Chine en Russie et en Europe occidentale.
Les populations du Donbass résistent toujours avec leurs républiques de Donetsk et le Lougansk en ayant infligé une lourde défaite militaire à l’armée ukrainienne et ses mercenaires.
L’autre action de l’impérialisme pour établir sa domination sur les nations insoumises est de favoriser la prise du pouvoir politique par des politiciens qu’ils ont recrutés, politiciens qu’ils tiennent par la corruption et le chantage. Ces politiciens ont pour tâche une fois au pouvoir de maintenir le pays dans l’orbite financière étasunienne et d’y favoriser l’endettement. Le paiement des intérêts de la dette est aujourd’hui la principale ressource de l’impérialisme. Peu de pays échappent aujourd’hui à la mainmise financière du système étasunien. La Syrie et l’Iran y échappent totalement la Russie et la Chine partiellement. Nous verrons en fin d’article quelques éléments de la lutte finale financière entre le système chinois et le système anglo-saxon.
Si la Russie est maintenant le principal adversaire militaire des USA, ceux-ci y possèdent encore quelques atouts. En effet, l’économie russe est encore soumise au système oligarchique de prédation sur les ressources naturelles. Les « oligarques » qui vivent du pétrodollar y tiennent encore le haut du pavé, ils détiennent pour beaucoup les médias et nombre d’entreprises. Bien entendu l’oligarchie russe tient fortement à rester dans l’orbite financière étasunienne et tant que Poutine ne se sera pas débarrassé du pouvoir de ces gens, la Russie pourrait de nouveau retomber totalement dans l’escarcelle financière étasunienne alors qu’elle n’y est que partiellement. Les « sanctions » contre la Russie n’ont pour but que d’inciter les oligarques à se saisir du pouvoir.
Quel est la marge de manœuvre actuelle de la puissance étasunienne ?
D’abord les contradictions de sa politique d’agression deviennent visibles et ingérables notamment face à la Russie.
L’idéologie promue dans les pays dits occidentaux par les USA au travers de leurs médias et leurs politiciens est en contradiction avec leurs actes et cela commence à se voir.
Cette idéologie est fondée :
- Sur un ersatz de démocratie dans laquelle encore un certain nombre de citoyens croient.
Pourtant toute démocratie est inexistante les peuples, sous un flot de propagande ininterrompu, sont sommés de choisir entre deux nomenklaturas politiciennes pratiquant exactement la même soumission à l’impérialisme.
- L’instrumentation de la Shoah, (l’extermination des juifs d’Europe par les nazis) qui permet d’accuser de « fascisme » tout adversaire de l’impérialisme américano-sioniste.
Pourtant les USA et leurs soumis occidentaux supportent les pires nazis antisémites en Ukraine qui ne cachent nullement leur idéologie.
- La guerre des civilisations présentant l’islam comme ennemi juré de l’occident et facteur de terrorisme favorisant une hystérie islamophobe.
Pourtant les USA et leurs soumis occidentaux supportent les parrains du terrorisme wahhabito- takfiris que sont l’Arabie Saoudite le Qatar et la Turquie.
Ces contradictions sont dénoncées dans les réseaux sociaux et font le « buz » comme on dit maintenant. L’importance de cette dénonciation du double langage impérialiste a conduit des états comme à France à tenter de contrer ce flot en taxant les contradicteurs de conspirationnisme et d’antisémitisme tout en mettant en place des moyens conséquents de justification de leur propagande. Gageons que ces moyens ne pourront que donner du crédit aux contradicteurs en démontrant l’efficacité de leur action.
Les USA obligés de reculer. Pourquoi ?
L’état financier étasunien est à la peine sur tous les fronts.
- Sur le front militaire direct, son armée a montré son obsolescence face à l’armée russe.
- Sur le front de la guerre par proxies interposés en Syrie et en Ukraine ils ne parviennent pas à finaliser leurs actions.
- Sur le front idéologique, les contradictions de sa politique montrées plus haut sont de plus en plus dénoncées par le moyen de l’internet qui remplace la communication verticale de la version officielle par la communication horizontale de la contestation.
- Sur le front économique, la finance spéculative sur laquelle est fondée cette entité étatique est en crise profonde, sa bulle financière sur le point d’exploser encore une fois et tout le monde prédit le « big one ».
S’il y a une guerre mondiale elle sera financière.
Nous avons vu que les USA sont dans l’incapacité militaire de gagner une guerre conventionnelle contre la Russie et la Chine, ils pourraient déclencher une guerre nucléaire mais cela signifierait la fin du monde. Les militaires russes et étasuniens en relation permanente, surveillent étroitement les dispositifs militaires nucléaires pour empêcher des politiciens irresponsables de les utiliser. Une guerre nucléaire mondiale a peu de chance de survenir.
La lutte finale est financière, elle scellera la victoire totale du système chinois, à moins qu’il y ai un compromis, mais le système étasunien tel qu’il est actuellement ne peut survivre.
Les USA ne sont pas un état-nation mais un état financier appartenant en toute propriété privée à la maison Rothschild ce système financier est basé sur les accords dits de Bretton Wood de 1945 qui consacra le dollar comme seule monnaie fiduciaire mondiale basée sur l’or.
Tout système monétaire fiduciaire doit reposer sur une entité minérale négociable, possédant un cours. Au moyen âge en Europe c’était l’argent qui a d’ailleurs donné son nom à la monnaie en français. Mais l’or a pris le dessus à partir du 14ème siècle et est toujours resté en référence. Cependant, en 1971 le lien entre l’or et le dollar fut supprimé, le dollar obligatoire n’était plus qu’un papier sans valeur intrinsèque négociable auprès de la maison Rothschild, toutes les possibilités de spéculation étaient ouvertes ainsi et surtout la possibilité de créer de la monnaie sans limites, la fameuse bulle financière put gonfler. Pourtant le monde croyait encore en un lien or dollar, pour conserver la confiance cette fiction devait subsister alors qu’il y a bien longtemps que la quantité de dollar émis n’a plus d’équivalent en réserve d’or aux USA.
Pour assurer la suprématie du dollar sa monnaie privée, la maison Rothschild avec son armée privée, celle des USA s’est évertué à faire main basse sur l’or du monde qui pouvait être à sa portée. L’or de l’Allemagne, du Japon, et récemment de l’Irak, de la Libye et de l’Ukraine, leur agent Sarkozy leur fit même cadeau d’une quantité prélevé à la banque de France, cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Mais le stock d’or métal extrait le plus important au monde est chinois et la plus grande réserve non extraite est russe. Depuis 2500 ans les différentes dynasties impériales chinoises stockent de l’or, cet or appartient légalement aux descendant de ces dynasties que l’on appelle les « Dragon Families » ces « Dragon Families » sont aujourd’hui étroitement liées à l’état chinois et son armée (la finance ne va pas sans armée) dans l’érection d’un nouveau système monétaire fondé sur le Yuan convertible et véritablement indexé sur l’or. En 1911 la République de Chine de Sun Ya Sen s’empara d’une partie de cet or qui appartenait à la dernière dynastie Qing, l’or revint au Guomindang de Chang Kai Check, celui-ci en bon agent US le confia aux USA en 1938. Aujourd’hui les « Dragon Families » en ont besoin pour indexer le Yuan sur l’or et le réclame aux USA. Les « Dragon Families » ont intenté des poursuites en justice internationale depuis plusieurs années pour récupérer leur or. Mais cet or était stocké dit-on sous le « World Trade center » de Manhattan et aurait disparu.
La Chine a fermement l’intention de remplacer le dollar par sa propre monnaie le Yuan comme monnaie de référence internationale véritablement indexée sur l’or et d’ainsi tuer le dollar et la Maison Rothschild. La Chine avait pour ça besoin d’une armée pour faire face à celle des Rothschild (US) elle convint que l’armée russe ferait l’affaire d’où l’accord stratégique de fond entre la Chine et la Russie.
L’état financier étasunien est au bord de la faillite mais conserve encore un certain nombre d’atouts qu’il est difficile d’évaluer. L’état chinois adossé à la Russie va le remplacer. Alors que va-t-il se passer ? On voit que les USA sont obligés de reculer afin de négocier ce qui pourrait les sauver. L’accord récent russo-étasunien indique que ces négociations vont bon train et puis l’essentiel des entreprises étasuniennes est établi maintenant en Chine. La maison Rothschild pourrait faire un compromis avec les « Dragon Families » c’est ce que je pense. Tout ceci avant que les peuples fatigués ne s’en mêlent ce qui pourrait bien arriver un jour.
Alain Benajam
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