Ces dernières 24h00 ont vu la ligne de front subir une nouvelle escalade des bombardements et des accrochages entre forces ukrainiennes et forces républicaines. Du Sud au Nord peu de secteurs ont été épargnés par cette reprise sensible des hostilités qui s’effectue au lendemain d’une trêve pascale et à la veille d’une nouvelle réunion à Minsk..
Mais l’événement le plus important reste sans nul doute la destruction de 2 véhicules de de l’OSCE par une mine lors d’une mission exécutée sur le front de la République Populaire de Lugansk. Une mission de l’OSCE patrouillant sur le ligne de front près de Lugansk est tombée sur un barrage de mines antichars qui en explosant a détruit 2 véhicules de la mission, tuant 1 observateur britannique et en blessant 2 autres (allemands).
C’est la première fois en 3 ans qu’un membre de l’OSCE trouve la mort en service et le contexte, les indices et les circonstances de l’explosion prouvent qu’ils s’agit de mines posées par un commando ukrainien. D’ailleurs 2 autres mines ukrainiennes ont été retrouvées par la suite dans ce secteur. Il est fortement probable que l’OSCE était visée directement compte tenu des revendications de Kiev pour faire évoluer la mission en force d’occupation armée, et de la date de l’incident survenue juste la veille d’une nouvelle réunion à Minsk. On peut donc imaginer aisément un provocation destinée à relancer ce débat récurent, saboter la réunion de Minsk en cours et envenimer encore les relations diplomatiques.
Quelques heures après l’explosion, avant même qu’une enquête soit ouverte, Kiev par la voix de son Président Porochenko surfe sur cette mort pour réclamer à nouveau le déploiement d’une force de maintien de la paix armée (qui de fait consoliderait surtout et à moindre frais les territoires occupés par son armée). De leur côté le secrétaire général de l’OTAN et la chancelière allemande Merkel tout en réclamant une “enquête approfondie” pointent du doigt , comme d’habitude, la Russie l’accusant de ne pas respecter les accords de Minsk et de créer de telles circonstances…
Cet empressement à exploiter l’incident mortel ayant touché l’OSCE tend a corroborer l’hypothèse d’une provocation menée par Kiev pour forcer la main des occidentaux et tenter de les impliquer dans la guerre dans le Donbass car ils hésitent toujours, malgré une russophobie délirante, à armer l’Ukraine…
D’ailleurs les services de renseignement de la République de Lugansk qui ont ouvert une enquête ont déjà repéré des indices similaires à ceux observés lors d’attentats précédents organisés par Kiev dans le Donbass. Ces pistes remontent jusqu’au 8ème régiment des forces spéciales ukrainiennes commandé par Oleg Netchaïev Alexandrovitch. Cette unité possédé 4 groupes de sabotage et de reconnaissance de 15 personnes environ chacun et spécialisés dans les missions de sabotage dans la profondeur.. Au lendemain de l’incident mortel, 2 autres mines antichars ukrainiennes TM62 ont été trouvées sur le site de l’explosion.
A noter un autre drame survenu en République de Lugansk, et toujours par des mines ukrainiennes: un tracteur civil qui a explosé sur une mine antichar, sur le territoire de la LNR, tuant 1 civils et en blessant 5 autres.
Côté bombardements, un réchauffement sensible est observé notamment dans le Nord de Donetsk sur le front de l’aéroport Spartak et Yasinovataya. La nuit dernière des tirs de mortiers résonnaient au milieu d’accrochages d’infanterie et de véhicules blindés, tandis qu’une longue colonne blindée quittaient Donetsk pour renforcer le front Sud de la République où une menace d’offensive a été révélée il y a quelques jours.
La “trêve pascale” (et qui n’a jamais été respectée par Kiev) est bel et bien terminée !
Erwan Castel pour Novorossia Today
Bombardements et combats en DNR du 24-25 avril 2017
Front de Gorlovka / Debaltsevo
Situé au Nord de la République de Donetsk et à sa jonction avec la République de Lugansk, ce secteur qui fut le théâtre du denier “chaudron” républicain qui se termina en janvier-février 2015 reste un enjeu majeur du fait du carrefour stratégique qu’il constitue et que les forces ukrainiennes continuent de menacer, à partir de leur positions autour de Svitlodarsk . Depuis décembre 2016, Kiev a engagé dans ce secteurs des bombardements réguliers et des assauts terrestres limités mais fréquents qui ont grignoté petit à petit la zone grise située entre les belligérants et qui est censée rester neutre.
Sur le flanc Ouest de Gorlovka, la pierre d’angle de la ligne de front Nord de la DNR, les ukrainiens maintiennent une pression constante par des bombardements et qui sont le prolongement de la menace exercée sur l’axe routier principal menant à Donetsk.
Front Nord de Donetsk
Actuellement un des secteurs les plus actifs avec au Nord le secteur sensible de Yasinovataya qui subit lui aussi par des “sauts de crapaud” ukrainiens un grignotage de la zone grise située dans la zone industrielle d’Avdeevka et qui a amené la ligne de front au niveau de l’axe principal Donetsk/Gorlovka, aujourd’hui interdit à la circulation du fait des combats.
Plus au Sud, nous arrivons dans le secteur de l’aéroport, dont l’importance est autant stratégique (par les axes qui le relient à un centre ville très proche) que symbolique. A l’Est de la one aéroportuaire se situe le village de Spartak qui verrouille la ligne de front remontant vers le Nord, tandis qu’à l’Ouest le front ne sépare que de quelques centaines de mètres les belligérants positionnés à Peski (ukrainiens) et Volvo Center (républicains). Ces deux piliers flanc-gardant le secteur de l’aéroport sont soumis comme ce dernier à des bombardements et des tirs quotidiens depuis près de 3 ans.
Front Ouest de Donetsk
Comme pour le bastion de Gorlovka, le flanc Ouest de Donetsk est soumis à une pression constante de la part des forces ukrainiennes et notamment au niveau de 2 pénétrantes urbaines principales : Staromikhaïlovka au Nord et Marinka au Sud. Dans ce dernier secteur la tactique ukrainienne de “grignotage” a également créé des “zones de contact” permanents où les belligérants sont à portée de tir de leurs armes légères…
Front Sud de Donetsk
Au sortir de Donetsk nous abordons la zone Sud d’apparence plus calme mais qui reste un secteur très sensible du fait de la proximité de la frontière avec la Russie qui si elle était atteinte par les forces ukrainiennes couperait en deux les forces républicaines et l’axe logistique alimentant le front de Mariupol. De plus cette zone est moins urbanisée ce qui offre la possibilité pour Kiev d’y opérer un assaut blindé rapide et puissant. Au milieu de ce front Sud se situe la ville minière de Dokuchaïevsk qui fait partie des territoires contestés par Kiev lors des négociations de Minsk, et qui subit depuis quelques mois une pression par bombardements notamment en constante augmentation.
Front de Mariupol
Situé à l’extrême Sud de la DNR, au bord de la Mer d’Azov, le front de Mariupol est quant à lui très actif depuis fin 2016, les forces républicaines situées au Nord du village côtier de Shirokino subissant régulièrement bombardements et assauts blindés. C’est dans ce secteur qu’une menace d’attaque est attendue prochainement, première étape d’une éventuelle offensive ukrainienne plus importante menée vers les frontières russes un peu plus au Nord.
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