Quand l’OTAN désavoue dès leur lendemain les promesses d’apaisement du G20…
Depuis l’effondrement de l’URSS, alors que la Russie a mis fin au Pacte de Varsovie, L’OTAN n’a eu de cesse que de progresser vers ses frontières, accrochant ses wagons militaires à la locomotive de l’Union Européenne.
Quand la Russie, avec Poutine redevient une puissance économique opposée à l’hégémonie militaro-industrielle étasunienne, les pays occidentaux ont réactivé la “stratégie du containment” destiné à l’isoler pour la soumettre.
L’extension de l’OTAN vers les frontières russes
Sur fond de révolutions colorées ou arabes cherchant à soumettre les pays nom alignés à Washington, l’appareil militaro-politique de L’OTAN est devenu de plus en plus agressif (bases de missiles, interventionnisme en Libye, en Syrie … manœuvres sur les frontières russes etc…)
Lorsque le coup d’Etat du Maïdan intervient en 2014 pour offrir le contrôle de l’Ukraine et de la Mer Noire aux occidentaux, Moscou a clairement expliqué qu’elle ne tolérerai pas de nouvelles bases atlantistes à ses frontières menaçant par les moyens militaires modernes (radars missiles…) ses centres névralgiques principalement situés à l’Ouest de la Russie.
Malgré cet avertissement légitime (souvenons nous de l’affaire des missiles de Cuba) les occidentaux avec leurs chiens fous de Kiev persistent à provoquer Moscou et à forcer la main de Washington.
Après le Monténégro, qui a été intégré dans l’organisation militaire le mois dernier, les néo-cons toujours aux commandes du porte avions militaro-industriel étasunien semblent maintenant vouloir franchir en Ukraine la ligne rouge fixée par Moscou…
Point de situation OTAN / Ukraine
L’OTAN est déjà dans l’Ukraine
Depuis l’indépendance de l’Ukraine l’OTAN et Kiev ont engagé progressivement une coopération dans le domaine militaire à l’exemple des manœuvres navales Sea Breeze qui se déroulent actuellement en Mer Noire du 10 au 23 juillet, mais ces activités ont connu une augmentation ainsi qu’une extension de leurs domaines très importantes depuis la crise ukrainienne et qui se sont accompagnés d’une dialectique ouvertement russophobe.
Aujourd’hui on peut distinguer dans la coopération OTAN Ukraine :
- Une aide financière directe au budget militaire ukrainien
- Une assistance technique et tactique réalisée pour former aux procédures de l’OTAN
- Des livraisons de matériels militaires (et donc un SAV d’instructeurs)
- Une organisation d’exercices de l’Alliance en Ukraine (Rapid Trident, Sea Breeze…)
A cette coopération officielle il faut rajouter les implications des sociétés privées de sécurité (dont la plupart sont pilotées par la CIA) qui fournissent matériels et personnels pour des missions d’assistance voire d’engagement direct contre le Donbass, ainsi que les “mercenaires et contractuels individuels qui viennent des pays de l’OTAN servir dans des bataillons spéciaux sur le front (snipers polonais, lituaniens, volontaires géorgiens etc)
Un maillage de commandement “made in NATO” pour contrôler le pouvoir ukrainien
Cette implication exponentielle de l’alliance a mis en place également dans les rouages du pouvoir politique et du commandement militaire ukrainiens des hommes de confiance fidèles à la stratégie néo-conservatrice et à l’OTAN dont ils sont issus: En dehors des technocrates et autres conseillers atlantistes en poste dans les couloirs des ministères ukrainiens nous pouvons retenir en exemple ces quelques “pointures” de l’organisation militaire ayant rejoint la meute des ukropithèques :
- En mai 2016, Porochenko nomme l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen au poste de conseiller du président. Cette nomination symbolique, plus politique que militaire est destiné à entamer “une vraie réorganisation du secteur de la défense et de la sécurité afin de rejoindre l’OTAN”. Mais ce choix est également et surtout une nouvelle provocation lancée contre Moscou car Rasmussen pendant son mandat à l’OTAN s’était surtout fait remarquer par des déclarations russophobes tonitruantes. Cette dimension belliciste sera confirmée quelques semaines plus tard dans la déclaration commune réalisé par le “comité OTAN-Ukraine” lors du sommet de Varsovie.
- En août 2016, c’est au tour de John Abizaid, l’ancien commandant du “United States Central Command” (Commandement des forces US au Moyen Orient et Asie Centrale) comme conseiller auprès du ministre ukrainien de la Défense, Stepan Poltorak. Cette nomination se fait au moment où les généraux Joseph Dunford et Philip Breedlove soutenus par les sénateurs Rohrabacher et Chabot affirment que la Russie est la principale menace pour la sécurité des USA et de l’Europe.
Mais me direz vous ce sont des nominations réalisées sous la précédente présidence d’Obama, aujourd’hui c’est Trump vous savez le Président qui se déclare “antimondialiste” Alors voyons ce qu’il en est :
- En juillet 2017, Rex Tillerson, le ministre étasunien des Affaires Etrangères de Trump a nommé ambassadeur Kurt Volker en tant que représentant spécial pour l’ Ukraine, un néoconservateur sorti du moule de la CIA et qui n’est pas seulement un ancien Représentant de l’OTAN aux USA (sous l’administration Bush), mais également le Président de l’institut McCain pour le leadership international !. Voir à son sujet l’article de Sébastien Hairon.
Si l’on rajoute à cette nomination qui illustre bien la réalité d’un Etat profond (qui avec Trump a été obligé de faire surface) les déclarations des représentants étasuniens actuels comme Nikki Haley qui vitupèrent qu’on ne peut faire confiance à la Russie, on comprend pourquoi, après l’investiture présidentielle d’un homme qui promettait de casser le système mondialiste, l’inquiétude de Piotr Porochenko et de ses sbires n’a pas fait long feu !
Trump recevant Porochenko à Washington le 20 juin 2017 “The show must go on !”
Malgré le G20, l’OTAN et Kiev persistent et signent pour l’intégration !
Ce 10 juillet 2017, vient d’être franchie une nouvelle étape suicidaire vers l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN, et qui confirme l’accélération du processus engagé par les néoconservateurs et Kiev depuis et malgré la victoire de Trump :
Rappel des dates importantes de ce projet russophobe majeur rien que pour l’année 2017 :
- Février 2017 :Petro Poroshenko le Président ukrainien a annoncé son intention d’organiser un référendum sur l’entrée de son pays dans l’OTAN dans une interview au journal allemand Berliner Morgenrost
- Mars 2017 : L’Ukraine demande une nouvelle fois au congrès étasunien de se rapprocher officiellement de l’OTAN en accédant au statut de “pays allié non intégré” à l’alliance (comme l’Australie, le Japon, Israël, la Nouvelle Zélande, la Corée du Sud par exemple) Cette demande, qui est la 2ème tentative de Kiev, été soutenue par 232 députés de la Rada
- Avril 2017 : Jens Stoltenberg, le Secrétaire général de l’OTAN, concernant cette éventuelle intégration de Kiev dans l’OTAN a déclaré au média étasunien CNN que “Tout dépend si l’Ukraine veut appliquer cette perspective, et l’OTAN devra décider si elle satisfait aux conditions requises”
- Mai 2017 : Arseni Iatseniouk, l’ancien premier ministre de l’Ukraine, chef du parti ukrainien “Front populaire”, a déclaré lors d’une visite au Canada “l’objectif principal de mon pays est de devenir membre de l’OTAN. Aujourd’hui, l’armée ukrainienne protège non seulement l’intégrité territoriale de l’Ukraine, nous protégeons aussi la frontière des pays membres de l’OTAN”
- Juin 2017 : L’armée ukrainienne de son côté continue sa normalisation atlantiste avec la création de nouveaux grades identiques à ceux de l’alliance (“sergent” sergent-chef” etc…)
- Juillet 2017 : Rencontre entre Jens Stoltenberg et Piotr Poronchenko pour engager le processus d’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN.
Parallèlement à ces exercices l’organisation militaire, appuyée par l’Union Européenne qui reste acquise aux objectifs de la ploutocratie mondialiste, a pris le relais du discours néo-conservateur belliciste de la bande à Soros-Obama-Clinton et qui connait aujourd’hui quelques bégaiements avec le Président Trump.
Depuis 2 ans les exercices de l’OTAN sur les frontières de la Russie se sont tellement multipliés dans le calendrier qu’ils réalisent un déploiement quasi permanent de milliers d’hommes dont les armes sont pointées vers Moscou dans des cyniques “projections de stabilité”...
Si cette intégration de l’Ukraine dans L’OTAN devait se réaliser, elle constituerait sans nul doute un point de non retour sur le chemin déjà ouvert de la Troisième guerre mondiale …
Erwan Castel, pour Novorossiya Today
Rencontre entre Jens Stoltenberg et Piotr Poronchenko le 10 juillet 2017
Source de l’article : Russia Today
L’OTAN va commencer les négociations avec l’Ukraine
en vue de son adhésion à l’alliance
10 juil. 2017, 12:21
“Le président Petro Porochenko et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg se sont rencontrés à Kiev le 10 juillet pour démarrer les discussions sur une possible entrée de l’Ukraine dans l’alliance.
A l’occasion d’une réunion organisée à Kiev le 10 juillet avec Jens Stoltenberg, Petro Porochenko a présenté la visite du secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) en ces termes : «Aujourd’hui, nous avons clairement annoncé que nous allions démarrer une discussion sur un plan d’adhésion et nos propositions pour une discussion de ce type ont été acceptées avec plaisir.»
Il a par ailleurs précisé que l’Ukraine n’entrerait pas immédiatement dans l’Alliance, mais entreprendrait «un programme de réformes», pour remplir les critères nécessaires en vue d’une adhésion future. Il a toutefois assuré aux journalistes que l’Ukraine avait «clairement défini son futur politique et son futur dans la sphère de sécurité».
Quelques jours auparavant, Petro Porochenko, qui dirige l’Ukraine depuis les émeutes d’Euromaïdan et le départ du président Viktor Ianoukovitch en 2014, a écrit sur sa page Facebook : «La course de l’Ukraine pour devenir membre de l’OTAN est désormais considérée comme un point clé dans les priorités de la politique du gouvernement.»
De son côté, Jens Stoltenberg a assuré la solidarité de l’OTAN avec l’Ukraine dans ses efforts pour faire face aux «actions agressives» de la Russie. «L’Otan et les alliés de l’OTAN soutiennent l’Ukraine et sont de votre côté», a-t-il ainsi déclaré en début de réunion. Le secrétaire général s’est aussi dit favorable au maintient des sanctions contre la Russie : «Ce n’est pas à l’OTAN de décider de la question des sanctions économiques contre la Russie, pourtant ce sont des pays membres de l’Alliance qui adoptent des sanctions contre Moscou. Je crois que ces sanctions doivent être maintenues jusqu’à ce que la Russie change son attitude vis à vis des accords de Minsk», a-t-il précisé.
La venue de Jens Stoltenberg intervient au lendemain de la visite à Kiev du secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, qui a appelé la «Russie à faire le premier pas en faveur de la désescalade», dans l’est de l’Ukraine. A l’occasion d’une rencontre entre Petro Porochenko et Donald Trump à Washington, le 20 juin dernier, les Etats-unis avaient annoncé un durcissement des sanctions à l’encontre de la Russie en raison de l’affaire Ukrainienne. «Nous sommes convaincus que nous avons raison… Nous continuerons notre chemin avec résolution et constance», avait déclaré en guise de réponse le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabko.
Une adhésion à l’OTAN loin d’être assurée
Les critères d’adhésion d’un pays à l’Alliance sont très stricts et sont loin d’être tous remplis par l’Ukraine. Toute nouvelle adhésion doit en outre être acceptée à l’unanimité des 29 Etats membres.
Autre écueil de taille : le pays prétendant doit réformer son armée pour entrer dans les standards de l’OTAN, assurer l’Etat de droit et stopper la corruption. Ce dernier point est un obstacle de taille à surmonter pour le pays. Un rapport de la Cour des comptes européenne a récemment dressé un état des lieux préoccupant pour le pays : «Malgré des efforts de réforme, l’Ukraine est toujours perçue comme le pays le plus corrompu d’Europe […] les clans oligarchiques continuent d’exercer une influence sur l’économie ukrainienne, sur ses politiques et sur ses médias», pouvait-on lire dans ce rapport.
Plus de 10 000 personnes, civils et militaires des deux camps, ont trouvé la mort depuis le déclenchement du conflit entre les forces de Kiev et les rebelles en 2014. Le 31 janvier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait demandé au gouvernement de Kiev de «cesser immédiatement la provocation armée dans le Donbass», et avait appelé au respect des accords de Minsk.”
Russia Today
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