Le 27 février 2015, B. Nemtsov sortant d’un restaurant moscovite en compagnie d’un top modèle ukrainien a été assassiné. Deux ans plus tard, une marche a été organisée par l’opposition russe, avec tous les sortant (Kassianov, Iachine, Gudkov). Si vivant, le poids politique de B. Nemtsov était aussi bas que celui de ses “camarades” de marche, mort il est un symbole pouvant les rassembler sans danger, d’autant plus qu’il ne participera plus aux élections.
5 000 personnes selon les forces de l’ordre, 15 000 selon les sympathisants, finalement la Marche en mémoire de Nemtsov n’a pas remué les foules, les organisateurs attendaient au moins 30 000 personnes.
En effet, l’opposition de rue ne fait pas recette. Et pour cause. Ses méthodes ne correspondent pas aux attentes de la population. Les grandes manifestations de rues ne sont pas ce qui intéressent les russes aujourd’hui. Selon les données de l’institut sociologique VTSIOM, 72% des gens déclarent qu’ils ne prendraient pas part à une manifestation dans leur ville contre la politique menée ou pour la défense des droits de l’homme. D’autant plus que depuis 2015, l’index de satisfaction de la politique menée est au plus haut (64%).
Bref, l’opposition a un train de retard dans ses méthodes, qu’elle a déjà discréditée lors de Bolotnaya. Et ses slogans sont sont restés ceux des années 90, décalés de l’attente de la population. Le signal vert de départ est finalement donné quand Kassianov, fort du soutien populaire, se fait encore une fois “attaqué”:
Alors les slogans se déroulent:
“Nemtsov, la liberté assassinée de la Russie”. Les gens ne sont pas perturbés par cette notion abstraite de liberté, ils cherchent des améliorations concrètes liées à la politique socio-économique menée, qui est la plus discutée. Et l’on ne parlera pas des sérieux problèmes de liberté de paroles en Europe, relevés par Reporters sans frontières avec ce scandale des écoutes en Allemagne: surveillances et pressions exercées sur les journalistes et des médias étrangers comme la BBC depuis 1999 par les services secrets allemands (BND) et américains (NSA).
Que faire sans l’invective de “mettre un terme aux repressions en Crimée”.
Le problème est que les tatars de Crimée ne veulent pas aller en Ukraine. Un sondage a été réalisé à ce sujet et 0% des tatars interrogés ne voulait quitter la Crimée … Il semblerait que la vision politique de l’opposition dite “libérale” ne corresponde pas à la volonté des populations. Ce sont donc évidemment ces populations qui se trompent.
Et que ferait-on sans les critiques du Président Poutine, qualifié d’assassin, de va-t-en guerre, de voleur et j’en oublie. Et dont l’indice de confiance personnel reste stable à plus de 50% et l’agrément de la population à la politique présidentielle menée dépasse les 80%.
L’on retrouve aussi les soutiens classiques de ce type de manifestations.
Les LGBT instrumentalisés dès qu’il s’agit de manifester, même si cela peut porter atteinte aux intérêts réels des homosexuels qui sont ainsi stigmatisés dans notre société:
On retrouve également le drapeaux ukrainiens, toujours d’actualité pour fragmenter la société russe:
Et bien sûr les branches nationalistes, portant les alliances radicales:
Mais ce que l’on appréciera le plus, c’est évidemment ceci:
John Tefft, ambassadeur des Etats Unis à Moscou, nommé en 2014 par Obama. Il porte une pancarte sur laquelle est inscrit:
“Il s’est battu pour notre avenir”
Tout est dit.
Karine Bechet-Golovko
- Будь в курсе последних новостей и интересных статей, подписывайся на наш канал «NovorossiaToday»
- Be aware of the current events and interesting articles, subscribe to our channel «NovorossiaToday»
- Pour ne rien manquer de la derniere actualite et des articles interessants, suis notre chaine Telegram en direct«NovorossiaToday»