Le procès de Christine Lagarde actuelle présidente du FMI, devant la Cour de justice de la République (CJR) – juridiction d’exception, composée de trois juges de la Cour de cassation, six députés et six sénateurs, s’est ouvert lundi 12 décembre, a rapporté l’AFP, et devrait se prolonger jusqu’au mardi 20 décembre. Accusée de «négligences graves» ayant permis de détourner des fonds publics ayant conduit l’Etat à verser 400 millions d’euros à Bernard Tapie, l’actuelle directrice générale du FMI, Christine Lagarde – qui a tout fait pour essayer d’y échapper – est à nouveau convoquée devant la justice .
Christine Lagarde, dépositaire de l’autorité publique lorsqu’elle était ministre de l’Économie et des Finances de Nicolas Sarkozy est soupçonnée de complicité dans une affaire ayant mené au détournement de plus de 403 millions d’euros de fonds publics au profit de Bernard Tapie, en 2008, ce dernier estimant avoir été lésé par la banque Crédit lyonnais lors de la vente d’Adidas en 1993. De plus, outre Bernard Tapie, l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde au Ministère des Finances et actuel PDG d’Orange, Stéphane Richard, fait l’objet d’une procédure pénale encore en cours pour «escroquerie en bande organisée» et «détournement de fonds publics».
Lors de sa campagne pour son investiture au FMI, C. Lagarde prétendait que le dossier était vide et qu’il n’avait pas de «substance pénale». Selon une nouvelle disposition dans sa lettre d’engagement au FMI, elle est censée «respecter les règles les plus élevées en matière d’éthique, en accord avec les valeurs d’intégrité, d’impartialité et de discrétion», un engagement plutôt sérieusement compromis qui ne l’a pas empêchée d’empiler un deuxième mandat de cinq ans à compter du 5 juillet 2016.
Depuis le début de l’affaire, le conseil d’administration du Fonds renouvelle sa confiance à Christine Lagarde. «Le conseil d’administration […] continue d’exprimer sa confiance dans la capacité de la directrice générale de s’acquitter efficacement de ses fonctions», avait déclaré le 12 septembre le porte-parole du Fonds, Gerry Rice.
Le FMI n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai en ce qui concerne la protection et le soutien des délinquants financiers, puisque d’autres représentant.e.s de l’institution, avant Christine Lagarde, ont été inquiété.e.s par la justice. À commencer par Dominique Strauss-Kahn, contraint à la démission en mai 2011 après son arrestation pour tentative de viol à New York. Son prédécesseur, l’espagnol Rodrigo Rato, avait lui-même présenté sa démission avant la fin de son mandat au FMI pour rejoindre la banque Lazard à Londres avant de devenir PDG de Bankia en Espagne. En plus d’être poursuivi, lui aussi, pour détournement de fonds, il est sous le coup de la justice pour fraude fiscale et blanchiment, escroquerie, faux et usage de faux, dans l’affaire Bankia.
Le soutien infaillible du FMI à la délinquance en col blanc n’a rien de surprenant. Le respect de la légalité n’étant pas vraiment le fort du FMI lui-même… comme le montrent les innombrables conventions et règles de droit international, violées par l’institution à travers les plans d’ajustement structurel qu’elle impose aux pays. Ou encore dans le cas grec, où le FMI a encore prouvé la haute considération qu’il faisait du respect des règles, en proposant un premier accord de prêt, dont une des clauses stipule que l’accord s’applique même s’il s’avérait illégal ! Le fonds est même allé jusqu’à piétiner ses propres règles pour pouvoir débloquer un prêt à un État dont la dette était déjà insoutenable.
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