Comment est-ce possible qu’un organisme avec une traine d’activité russophobe aussi longue et sale au profit des USA (et du SBU) arrive à poursuivre son activité en DNR/LNR ?
Le concept américain du soft power sous-entend, entre autres, la recherche dans des pays tiers des dissidents corruptible prêts à promouvoir des intérêts américains. Moyennant une importante récompense financière en dollars US (seuls les nigauds du Maïdan le font pour des cookies). Ce sont des fonds de « promotion de la démocratie » tels que «USAid» au «NED» à qui incombe cette lourde tâche en organisant des séminaires, des formations, des conférences et d’autres activités culturelles de masse lors desquelles ils identifient des personnes adéquates.
Hormis ceci, ils publient des appels d’offres où ils énoncent les tâches à accomplir et sommes qu’ils sont prêts à payer pour les accomplir. C’est ainsi que les agents d’influence potentiels trouvent eux-mêmes leurs futures commanditaires.
C’est ainsi que de nombreuses organisations de « défense des droits de l’homme » vivent depuis des dizaines d’années sur les subventions américaines, tandis que leurs membres ont fait du service des intérêts américains la principale occupation dans leurs vies.
Fondée en 1992 par deux dissidents tchèques, l’organisation «People in Need» (PIN) ne fait pas d’exception à cette règle. Ses fondateurs Simon Panek et Jaromír Štětina ont pris une part active à la Révolution de velours de 1989 en Tchécoslovaquie. Jaromír Štětina , né en 1943, avait également participé à la Révolution de velours échouée de 1968. Ainsi, nous pouvons en déduire qu’il a fait de la défense des intérêts américains l’affaire de toute sa vie.
Son activité principale consiste à mener de différentes actions russophobes et antirusses. Notamment, en tournant des films sur la « méchante Russie » ou en organisant des conférences sur « l’horrible Poutine » dans des écoles secondaires et supérieures tchèques avec des financements de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et du Département du développement international britannique (UKAID). Il faut bien que des enfants tchèques apprennent dès le plus bas âge qui est « leur ennemi principal ».
Dans le cadre du projet « Pour un monde uni », l’ONG PIN organise des festivals de films russophobes et des concours de caricatures des leaders de la DNR/LNR (bien qu’on ait pu se demander ce que les Tchèques ont bien à faire de Donetsk), des séminaires du style « La vérité contre la propagande russe», ainsi qu’apportent leur soutien (aussi bien médiatique que financier) de différents russophobes. Par exemple, ils amènent en tournée à travers l’Europe l’exposition du caricaturiste Zakharov ayant fui Donetsk qui donne une image négative de Poutine, Lavrov, Zakhartchenko, des chefs de la milice populaire de Donetsk etc.
La piste russe
«People in Need» mène une activité humanitaire et de défense des droits de l’homme en Russie depuis la première guerre de Tchétchénie. En 2005, elle a été brusquement interdite suite à un gros scandale que les défenseurs occidentaux des « droits de l’homme » n’ont pas parvenu à complètement étouffer.
Avant cette date, sous prétexte d’une action caritative en Tchétchénie, l’ONG distribuait l’aide humanitaire, organisait pour des femmes tchétchènes des cours de couture et de cuisine, d’apprentissage de l’anglais et de travail sur PC.
Cependant,, en décembre 2004 les forces spéciales russes ont découvert planqué dans la cave du centre féminin « Iman » créé par PIN et éliminé Isa Sakaïev, bras droit du terroriste tchétchène Chamil Bassaïev.
On a également retrouvé dans sa planque tout un arsenal d’armes dont les fusils d’assaut, 2 lance-grenades Mukha, 4 grenades F-1, une mine antichars, 8 fougasses, 15 kilos de plastic, un émetteur radio « Kenwood » destinés à être utilisés comme détonateur à distance ainsi que des fausses cartes des agents de différents services spéciaux russes.
Selon les enquêteurs, le centre « Iman » a longtemps servi aux terroristes du lieu de rencontre.
Ainsi, nous avons affaire à :
- la coordination de l’activité des terroristes ;
- le recel des terroristes ;
- le stockage illicite des armes ;
- la contrefaçon des pièces d’identité.
Il ne s’agit pas là d’un cas isolé avéré d’une collaboration entre PIN et les terroristes. Plus tôt, en août 2004 un certain Yunus Makaïev, âgé de 26 ans a été interpelé. Il a travaillé dans un autre centre de l’organisation et a été accusé dans l’affaire d’explosion d’un véhicule « Oural » des forces de polices spéciales de la ville de Tioumen ainsi que de plusieurs autres crimes.
Qui sait combien d’autres terroristes s’étaient cachés derrière le paravent de défense des droits de l’homme, quelles sommes d’argent cette organisation leur a remises, combien de données de renseignements elle a collecté pour eux et leurs superviseurs américains ?
Malgré tout cela, le chef de PIN a qualifié l’interdiction de son activité en Fédération de la Russie de « regrettable, injustifiée et injuste ».
PIN et Euromaïdan de Kiev
Les leaders de PIN sont intervenus activement pendant l’Euromaïdan de Kiev. Notamment, en ayant organisé le soi-disant « Bataillon médical » et en apportant un support organisationnel et méthodologique au coup d’Etat.
Après le coup d’Etat, PIN a réorienté ses efforts vers l’organisation de l’activité des soi-disant « bénévoles » qui soutiennent activement les hostilités dans le Donbass du côté de la junte de Kiev.
Par exemple, PIN a lancé un projet de soutien des bataillons punitifs « Le block-poste d’hiver » qui a pour but de leur fournir tous les équipements nécessaires en violation de toutes les normes réglementant les activités humanitaires des ONG qui interdisent explicitement tout le support des militaires de métier et des unités paramilitaires.
La structure PIN en Ukraine et en Novorossia
1. – Un bureau de 5 à 10 personnes à Kiev dirigé toujours par un citoyen étranger (actuellement, il s’agit d’une Française). Le reste sont des Ukrainiens.
2. – Un très grand bureau à Slaviansk de 120 à 150 personnes.
Il s’agit essentiellement des membres de sectes protestantes, des réfugiés de la DNR (c’est certainement une priorité pour eux d’employer des réfugiés et des membres des sectes pour les larguer de nouveau ultérieurement en DNR).
Le bureau est dirigé par un étranger. Le spécialiste principal de PIN en questions de sécurité en Ukraine (également, un étranger) se trouve aussi à Slaviansk. Il réalise des déplacements périodiques en DNR/LNR.
3. – Un bureau à Donetsk de 50 à 70 personnes.
Jusqu’il ya peu de temps, il a été dirigé par Dina Ourazbaïeva, citoyenne du Kirghizistan, mais à compter de septembre 2015 le bureau est dirigé de fait par Ekaterina Sviridenko (ajointe au chef du bureau).
Le deuxième, selon l’importance, c’est le chef du service de sécurité Vladislav Rozanov, originaire de l’arrondissement Kalininski de Donetsk. Il a suivi plusieurs formations à Slaviansk et à Kiev. Officiellement, il est responsable de la sécurité des employés du centre, et officieusement, dirige la collecte des données de renseignement de la DNR (politiques, militaires et socio-économiques) qu’il envoie régulièrement via la poste interne à Slaviansk. Son seul supérieur hiérarchique direct est le spécialiste en chef en questions de sécurité de Slaviansk.
Ensuite, du point de vue de la hiérarchie, nous avons les responsables des départements. A Donetsk ils sont trois.
- Le département d’aide alimentaire et d’hygiène (FOOD). Il est dirigé par Oleg Dziadik. Il travaille essentiellement avec le groupe de bénévoles MOST via lequel est distribuée toute l’aide humanitaire de PIN. C’est le seul agent dépendant de PIN en dehors des membres des sectes qui distribuent l’aide de temps en temps.
- Le département de la reconstruction du logement (SHELTER). Il est dirigé par Natalia Kojokhar (habitante de Khajonkovo). Ils installent de fenêtre en plastique bon marché de mauvaise qualité.
- Le département du rétablissement de l’approvisionnement en eau potable (WATER), dirigé par Ivan Ignatov, habitant de Donetsk. Via ce département PIN importe illégalement de différents équipements et matériel, y compris pour l’approvisionnement en eau, dont une partie et par la suite emmenée en LNR.
PIN a des liens très étroits avec l’organisation américaine «Mercy Corps», dont la responsable Oksana Mikitenko a été récemment arrêtée par le MGB (NDT : ministère de la sécurité d’Etat) de la LNR. Le représentant de «Mercy Corps» Stuart Willcuts est venu plusieurs fois à Donetsk (il logeait toujours à l’hôtel Ramada).
PIN loue également un grand hangar situé rue Bauman à Donetsk. Il est dirigé par Edouard Karpenko (l’homme de confiance d’Ekaterina Sviridenko).
4. – Un bureau en LNR d’environ 10 personnes qui se trouve dans la ville de Stakhanov. Son responsable vient régulièrement à Donetsk où il discute à huis clos avec responsables du bureau de Donetsk et avec le spécialiste en sécurité de PIN.
PIN en Novorossia
Malgré leur activité russophobe et le soutien de l’Euromaïdan et de l’opération punitive de la junte de Kiev, vu que la Novorossia ne fait pas partie de la fédération de la Russie et les interdictions russes ne régissent pas sur son territoire, les mangeurs des subventions de «People in Need» ont déployé une activité importante en DNR/LNR.
Les responsables de PIN en Novorossia Ekaterina Sviridenko, Oleg Dziadik et Vladislav Rozanov ont suivi un coaching spécial (le comportement à adopter en répondant aux questions lors d’un interrogatoire en cas d’une éventuelle interpellation en DNR). Ce coaching a été réalisé à Donetsk en été 2015 par un citoyen polonais Michal Przedlacki.
Plus tard, Przedlacki a quitté l’Ukraine et travaille actuellement comme expert principal en sécurité dans la structure de PIN en Syrie (où cette organisation fait comme toujours de l’espionnage et de la propagande au profit des USA). .
Le groupe de bénévoles «MOST» fondé par PIN fournit régulièrement à ses dirigeant à Kiev les données de la surveillance de l’opinion public en DNR, dresse les listes des fonctionnaires de confiance en DNR, mécontents de la situation en république, préparent le terrain pour la création d’une opposition spontanée.
Le responsable du bureau de Donetsk Sviridenko collabore activement avec le vice-ministre des affaires étrangères de la DNR Mnoukhine, avec l’adjoint du service des douanes de la DNR Ieremine. Et cela non pas à titre gracieux.
PIN distribue son aide humanitaire presque exclusivement parmi les membres de différentes églises protestantes indépendamment de leurs ressources financières. C’est parmi eux qu’on recrute aussi des informateurs, ainsi qu’on attise la haine et alimente les mécontentements et les esprits de contestation. Des personnes enrôlées mènent activement une activité de propagande contre les Républiques Populaires sur les réseaux sociaux en remontant l’opinion publique contre la Russie du genre « Poutine nous a largués » et « Il serait mieux de revenir au sein de l’Ukraine ».
En même temps, on fait la collecte des données de reconnaissance militaires, politiques et socio-économiques, font des tentatives régulières d’enrôler les fonctionnaires de DNR/LNR, notamment ,« en leur octroyant une aide humanitaire personnelle ».
PIN exerce son activité sur le territoire de la DNR avec un accord de la commission d’accréditation.
Les employés de PIN ne laissent pas de côté leur propre enrichissement. Ainsi, par exemple, en novembre 2015 un employé de PIN, membre d’une secte évangéliste Sergueï Saprykine lors de la distribution des colis alimentaires a proposé à une femme âge qui vit seul de lui faire un don de son appartement, contre la promesse de lui apporter une aide humanitaire régulière. La femme a appelé la ligne directe du MGB, mais l’affaire a été étouffée, tandis que monsieur Saprykine continue de travailler dans l’organisation.
Après tout ce qui a été exposé ci-dessus, je n’ai que deux questions :
- Comment est-ce possible qu’un organisme avec une traine d’activité russophobe aussi longue et sale au profit des USA (et du SBU) arrive à poursuivre son activité en DNR/LNR ? Comment est-ce qu’on a pu la laisser y rentrer et lui accorder une accréditation ? Alors qu’il existe de nombreuses organisations caritatives qui ont une réputation sans tâches et qui sont prêtes à collaborer avec les bénévoles russes ?
- Que font les services de sécurité de la DNR, s’ils ne voient en étant sur place ce qui est visible même depuis Moscou ?
Alexandre Rodgers
Traduit depuis le russe par Svetlana Kissileva
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