La coalition américaine reconnait avoir bombardé des forces pro-Assad luttant contre Daesh. Elle reconnait l’avoir fait sciemment. Car ils présentaient un danger. Voici ce qui se passe lorsque l’on n’a pas le même ennemi: certains utilisent les terroristes dans un but politique pour garder le contrôle sur un territoire, d’autres luttent contre ces terroristes.
Le 18 mai, la coalition américaine, après avoir soi-disant prévenu les “intrus” et leur avoir demandé de sortir de la zone contrôlée par la coalition américaine, après avoir soi-disant prévenu la Russie par le canal officiel, a bombardé une colonne de chars T 62 qui se dirigeait vers At Tanf en Syrie. Tout cela, parce que cette colonne de 5 chars présentait un danger et qu’il fallait bien se défendre.
La question étant: se défendre contre qui? Car les Etats Unis affirment entrainer là-bas des forces d’opposition. L’affirmation du Pentagone selon laquelle la politique américaine dans la région n’a pas changé est on ne peut plus vrai: les Etats Unis continuent à défendre leurs groupes armés contre les forces d’Assad.
La seconde excuse avancée concerne ces fameuses zones de désescalades. Or, comme le fait remarquer le Pentagone un peu plus tard, il ne s’agit pas tout à fait d’une zone de désescalades faisant partie de celles convenues à Astana, mais ce territoire aurait été visé par un ancien memorandum passé entre les Etats Unis et la Russie … Si l’explication est assez floue, en revanche, la démarche féodale est évidente: nous sommes chez nous et faisons ce que nous voulons.
Autrement dit, soit Trump a lui-même donné l’ordre, comme ce fut le cas lors de la dernière attaque de la base aérienne syrienne et les discussions avec la Russie ne lui servent qu’à gagner du temps pour reprendre la main en Syrie et affaiblir Assad, en utilisant les armées constituées sur place par la coalition américaine. Soit la guerre des clans aux Etats Unis se radicalise après que Trump ait relevé la tête dernièrement et le maximum est fait pour compliquer sa tournée au Moyen Orient et en Europe.
Un sénateur russe estime que cet acte doit être considéré à l’ONU comme un acte d’agression. Mais la Russie sera bien seule à défendre cette position, pourtant rationnelle. Dans tous les cas, il est extrêmement difficile de coopérer avec un pays dont le pouvoir le maîtrise pas le processus de décision politique. Situation encore compliquée par cette manie des guerres modernes de jouer sur l’apparence, car le niveau d’armement mondial ne permet plus les guerres traditionnelles. Les avancées militaires sont utilisées dans des processus politiques de négociation sans fin. Et ces conflits n’en finissent pas.
Karine Bechet-Golovko
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