Poroshenko s’accroche au fantôme de la Crimée ukrainienne avec toute l’énergie que donne les causes perdues. Le rattachement de la Crimée à la Russie, suite au référendum populaire qui n’a laissé aucun doute quant à la volonté de la population, reste planté comme le drapeau de l’échec du Maidan. Car sans coup d’Etat, l’intégralité territoriale ukrainienne n’aurait pas été remise en cause. Poroshenko ne désespère pas de récupérer ces territoires, même par la force, le sang et les armes, même contre la volonté des populations locales. La Russie, elle, tranquillement, termine de construire le pont sur le détroit de Kertch, qui la reliera directement à la Crimée.
Il y a quelques jours, P. Poroshenko déclarait plein d’allant, que le drapeau ukrainien flottera bientôt fièrement à nouveau en Crimée. L’Ukraine ne se remet pas de la perte de ce territoire, qui a mis en berne le drapeau du Maîdan, a gaché le goût de la victoire, l’a rendue à jamais amère. Surtout que sans toute cette hystérie fascisante, l’Ukraine compterait toujours la Crimée, Sébastopol, il n’y aurait pas de guerre civile dans le Donbass. C’est leur propre échec que les sponsors de cette “grande révolution” ne peuvent pardonner aux habitants de Crimée.
Tenant compte toutefois des réalités, et d’une certaine manière reconnaissant que la Crimée est perdue à jamais, Poroshenko demande à la commission constitutionnelle de modifier le statut de la Crimée dans la Constitution ukrainienne, comprenant qu’elle ne peut plus être une autonomie dans un Etat unitaire. L’idée est peut être de rapprocher le statut de la Crimée, pour le droit ukrainien, avec le statut de territoire occupé pour le Donbass.
Pour sa part, la Russie, s’occupe de ses affaires. Le porte-parole du Kremlin déclare ne pas comprendre “de quelle modification de statut d’une région russe” il peut s’agir. Par ailleurs, la construction du pont qui passe sur le détroit de Kertch avance très vite et plus de la moitié des travaux a déjà été réalisée. Il comprendra des voies de chemin de fer et de routes. La partie routière doit ouvrir fin 2018 et la partie ferrovière un an plus tard. Ainsi, la Crimée sera non plus seulement juridiquement, mais aussi physiquement une partie de la Fédération de Russie.
‘Ukraine se retrouve dans la situation totalement surréaliste de devoir légiférer sur un territoire qu’elle a elle-même perdu. Et qu’elle ne veut pas reconnaître. La Crimée devient une image fantasmagorique dans l’inconscient politique ukrainien.
Karine Bechet-Golovko
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