«Les militaires des USA utilisent des munitions au phosphore blanc dans leur lutte contre l’EI comme en témoignent les photos et les vidéos publiées sur le site du Pentagone. Cependant, il n’est pas clair comment ces armes sont utilisées », – écrit The Washington Post.
Voici le commentaire donné par le colonel John Dorrian, porte-parole de la coalition internationale anti l’EI en Irak dirigée par Washington :
« Au premier plan de la photo se trouvent des obus 155mm avec le phosphore blanc qui sont utilisés qui sont utilisés pour le contrôle, l’émission de fumée, et le marquage. Lorsque les forces américaines utilisent ces munitions, cela se fait conformément au Droit des Conflits Armés et en tenant compte des éventuels effets secondaires sur les civils et sur les infrastructures civiles.»
Le colonel a aussi indiqué que les militaires américains prennent les précautions raisonnables afin de minimiser le risque des dommages pour les civiles.
En même temps, Dorrian n’a pas été en mesure de répondre avec quelle fréquence ces munitions sont utilisées et si elles le sont aussi contre les rebelles.
Connaissant l’efficacité et la précision avec lesquelles les USA manient leurs armes, on doute fortement que les paroles du colonel Dorrian correspondent à la réalité. Les exemples comment les armes de « haute précision » sont utilisées sont nombreux. Pour n’en citer que les récents, au moins 8 policiers ont été tués au sud de l’Afghanistan après s’être fait bombardés par erreur par l’armée de l’air américaine.
Ou encore, en revenant en arrière, en 2012…
Le 6 juin 2012, 18 civiles, dont des femmes et des enfants, ont péri en province Lôgar au sud de Kaboul dans une attaque des drones de l’armée de l’air des USA. La dite attaque a été supposée de frapper les positions des rebelles, mais a atteint une maison dans laquelle on célébrait les noces. Le 8 juin l’émissaire spécial du président pour la coalition contre l’État islamique, le général John Allen a présenté ses excuses pour cette erreur.
La conclusion s’impose d’elle-même. Si les drones frappent les civiles, que dirait-on des obus. Tantôt les services de reconnaissance se trompent, tantôt les pointeurs donnent des mauvaises coordonnées et voilà que les obus pleuvent non pas sur les rebelles de l’EI (NDR ; l’organisation interdite en Fédération de la Russie), mais les forces du gouvernement, voire même des civiles.
La meilleure caractéristique de la position de l’Occident a été donnée par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors de son intervention à l’Assemblée générale de l’ONU:
«Au XXIe siècle “éclairé”, il est tout simplement scandaleux de faire la leçon à tout le monde, en se réservant le droit de recourir au dopage, à des aventures unilatérales contournant l’ONU, à des expérimentations géopolitiques qui coûtent des millions de vies humaines, et au chantage exterritorial contre tout le monde, y compris ses proches alliés, lorsque l’enjeu est un profit financier pour “les siens”».
Gueorgui Morozov, rédacteur en chef de Novorossia Today
Traduit depuis le russe par Svetlana Kissileva
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