Sur le plateau du JT de 20h sur France 2, N. Dupont-Aignan a annoncé que son mouvement et le FN vont faire campagne ensemble pour mettre un terme à la rupture entre républicains et patriotes. Ce ralliement de poids a totalement perturbé la campagne présidentielle, toute la bulle globaliste médiatico-politique se préparant à fêter la victoire du “progressiste” Macron contre l’anti-républicaine Le Pen. Les cartes ont été redistribuées, provoquant une coulée de haine visqueuse dans les médias. Un inquiétant sentiment d’urgence s’amplifie à quelques jours de ce deuxième tour, où l’on a l’impression comme jamais de jouer notre avenir, sans seconde chance.
L’annonce de Dupont-Aignan
Le 28 avril, au JT de 20h, face à un Delahousse agressif et finalement décontenancé, N. Dupont-Aignan ne lâche rien, ne tombe pas dans la réduction facile du soutien à l’extrême droite. Pour ceux qui ne l’ont pas écouté, je vous conseille de prendre 5 minutes:
Très calmement et avec beaucoup de maîtrise, Dupont-Aignan ne tombe pas dans les pièges classiques tendus par Delahousse. Il affirme avoir pris le temps de la réflexion, avoir discuté avec Marine Le Pen avant de se prononcer et s’être décidé pour une collaboration active dans le cadre d’une alliance patriotique et républicaine, pour mettre fin à l’opposition destructrice en France des républicains et des patriotes.
Il a fermement déclaré qu’il ne peut s’agir d’une alliance avec l’extrême droite, car, pour lui, Marine Le Pen n’est pas d’extrême droite. Quant à sa position, il se réfère à De Gaulle qui a par deux fois sauvé la France en lui redonnant son indépendance. C’est l’enjeu de ces élections présidentielles: redonner à la France sa liberté.
La France est à la croisée de deux visions politiques, l’une mondialiste dans laquelle elle ne peut que se fondre, l’autre républicaine dans laquelle elle peut exister comme entité indépendante. D’une certaine manière, c’est reconnaître que la France est aujourd’hui occupée, mais elle l’est de manière invisible. Ce ne sont pas des tanks dans les rues, ce n’est pas une armée étrangère dans les bureaux d’état civil. Le drapeau n’est pas en berne, il est sous tutelle, toujours accompagné d’un autre. Le pouvoir militaire est délégué à une autre organisation. Le pouvoir politique ne réside plus dans les institutions nationales, mais les apparences sont sauves. Comme le dit Dupont-Aignan, reprenant l’idée de De Gaulle, l’on ne peut pas abandonner la France à la Corbeille (bourse).
La violence de la réaction du feu “Front républicain”
Ces politiciens qui se sont empressés de rejoindre, enfin ouvertement, Macron ont qualifié l’attitude de Dupont-Aignan de “traîtrise“. Ce fut le cas, notamment, de Juppé. Cette réaction est significative des “espoirs” qui avaient été mis sur lui par le clan globaliste, lorsqu’en 2001 il avait été remarqué par la French-American Foundation et qualifié comme:
jeune dirigeant, à fort potentiel d’influence, appelé à jouer un rôle important en France.
Le renversement de signification des concepts est à la mode et s’illustre ici aussi. Trahir est le fait de renoncer à ses idées, à ses positions. En faisant una campagne autour du souverainisme et de la culture française, il est difficile de rejoindre Macron. La traitrise est ici. Ce qui ne dérange absolument les grands noms des républicains ayant retourné leurs pantalons.<
Pour soutenir ce mouvement politique, le milieu soi-disant culturel a été mis à bon oeuvre. Le résultat est à la hauteur de ces “gens de culture”. Le niveau des insultes est celui du fond des banlieues. Gilles Lellouche et Dominique Besnehard traitent Dupont-Aignan de “grosse merde”. L’on notera que Lellouche a ensuite retiré son tweet après que Dupont-Aignan ait annoncé qu’il attaquerait au tribunal. Il l’a remplacé par une fadaise:
Le comble de la vulgarité a été atteint par Mathieu Kassovitz, réaction qui passe mal si l’on regarde certains commentaires:
Pour autant, l’on ne trouvera pas une seule condamnation de ce type de réactions extrêmes et puériles dans la presse française. Rien. Silence. Comme si tout était permis lorsque l’on était dans le “bon clan”. Mais il est vrai que la presse n’est plus aujourd’hui tenue à l’objectivité:
De côté des politiques, le symbolisme vichyste est de retour, comme rempart ultime, simpliste, devant provoquer une réaction émotive pavlovienne chez le bon peuple. Par exemple:
L’imposture du “Front républicain”
Face à Marine Le Pen, les tenants de Macron ont voulu ressortir du placard le “Front républicain” qui avait permis à Chirac de gagner avec plus de 82% en 2002. Aujourd’hui, les intentions de vote de Macron baissent depuis le début de la campagne de 2e tour. Alors qu’il dépassait les 65% (ce qui dès le départ était bien loin de Chirac), il est tombé à 59%.
Cette dynamique est inéluctable, car pour qu’il y ait un Front républicain il ne suffit pas d’un adversaire, il faut un leader qui puisse incarner les idées républicaines. Or, le choix de Macron est un choix extrêment faible, mais logique. Il fallait un personnage sans visage, mais avec du charisme. Un produit de communication. Or, il est difficile de trouver autant de vide en un seul individu pour qu’il puisse en même temps tenir un minimum sur une scène. C’est un spécimen assez rare. Sans même rappeler ses déclarations, selon lesquelles un programme ça ne sert à rien, qu’il n’a pas eu le temps de réfléchir à la question du terrorisme, qu’il est de gauche puis qu’il ne l’est plus, sans même porter attention au creux pompeux de son discours devant racoller large, l’inquiétant est ailleurs, ce qui est caché derrière le vernis.
Ce qui retient le plus l’attention est le négationnisme qu’il incarne. Macron, c’est le négationnisme de la culture nationale, négationnisme de l’apport civilisationnel de la France, négationnisme de la grandeur historique française, négationnisme de la Nation française, cela au profit du “financisme”, du multiculturalisme, de la victimisation et de la globalisation.
Quel Front républicain?
La réaction de survie d’une partie des élites
Le sentiment de danger immédiat qui se dégage de cette élection est sans précédent et il pousse des hommes politiques et des hommes de lettres à refuser publiquement de rejoindre cette imposture de “Front républicain“, instrument devant justement détruire la République. Nombre de personnalités des Républicains ont clairement refusé de suivre les consignes de vote, affirmant que Macron incarne tout ce contre quoi ils se sont battus.
Marie-France Garaud a donné une magnifique interview au Figaro ce même 28 avril, jour où Dupont-Aignan a annoncé la constitution d’une alliance républicaine et patriotique. Pour elle, Marine Le Pen est la seule à avoir le sens de l’Etat. L’urgence est ici.
La violence de la réaction s’explique par le fait que le ralliement de Dupont-Aignan n’est pas anodin, il marque le lancement d’un mouvement de droite républicain après le suicide du 1er tour, mouvement qui peut devenir une force politique d’opposition réelle au mouvement politique globaliste qui sort de l’ombre avec la candidature de Macron. Pour gagner, ce mouvement globaliste avait besoin d’être face au FN, qui était la seule option pour un mouvement anti-démocratique et anti-populaire de remporter des élections nationales: se trouver un “ennemi intérieur” qui puisse provoquer une réaction instinctive de la population autour d’un personnage qu’elle ne soutient pas forcément, dans la logique du moindre mal, qui reste objectivement un mal. Mais le personnage Macron ne peut si facilement remporter la manche face à une opposition patriotique incarnée par une coalition politique. Le jeu se complique. Cette impression d’urgence vient du fait que si ce groupe prend le pouvoir, pour s’y maintenir avec un politique menée contre le peuple (rappelez-vous les lois Macron El Khomri etc.), le système ne peut fonctionner que sur le mode totalitaire. Sans mettre les chars dans la rue, sans exécutions de masse, l’opposition est muselée, discréditée, marginalisée par un discours renversé, la novangue néolibérale a été créée dans ce but.
Nous avons le choix, dimanche prochain. Et ce choix va avoir un caractère définitif, car cette fois-ci il peut ne pas y avoir de seconde chance. Ce n’est pas l’élection de Hollande ou de Sarkozy: si ça se passe mal, on verra la prochaine fois. L’alternance proposée est celle du remplacement de la République française, de la France comme pays indépendant, de culture française, c’est le choix d’une alternative à la Nation française. Tout ce pour quoi se sont battus nos aïeux depuis la Révolution. Dillution ou existence, c’est à nous de voter.
Karine Bechet-Golovko
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