L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe est une institution somme toute assez marginale en Europe de l’Ouest, qui s’est essentiellement orientée, depuis la chute de l’URSS, vers le dialogue Est-Ouest, autrement dit vers l’explication des standards démocratiques “occidentaux” aux pays de l’Est en vue de leur éloignement de la Russie. Ces derniers temps, elle s’est officialisée en plateforme de politique russophobe, ce qui n’améliore pas son efficacité. Logiquement, la Russie s’interroge de plus en plus sérieusement sur l’intérêt que représente cette structure et a pris la décision de ne plus financer une politique orientée contre elle.
En 2014, après le rattachement de la Crimée à la Russie et avec le développement de la guerre civile en Ukraine, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui doit être le lieu de discussion des parlementaires des pays membres du Conseil de l’Europe, a décidé de suspendre le droit de vote de la Russie et de l’interdire de participer dans les organes de direction.<
Mais évidemment de continuer à payer sa quote-part, la démocratie n’ayant pas de prix, c’est bien connu.
Créée après la Seconde Guerre Mondiale pour la défense des idées démocratique, cette Assemblée s’est transformée avec le temps en organe de propagande de bas étage de l’idéologie dominante et reprend tous les slogans. L’on y trouve ainsi la défense des migrants, des témoins de Jehova, de Navalny, de la société civile en Russie, la Tchétchénie etc. Sans pour autant aider à résoudre d’une quelconque manière les crises actuelles qui touchent le continent européen. Sa position uniquement pro-ukrainienne est stérile quant à la résolution du conflit et légitime par ricochet les actes criminels du Gouvernement ukrainien contre son peuple. Sa position anti-russe réduit cet organe à un rôle d’amplificateur des bruits internationaux, sans voix propre, incapable de se faire entendre sur la scène internationale. Quelques exemples de politique internationale, où la négation des problèmes existant devient orwellienne:
La question s’est petit à petit posée de savoir pourquoi continuer à financer une institution qui coûte cher et dont l’apport réel est plus que minime. La Russie, qui n’envisage pas le retour de la Russie comme une finalité en soi, est de plus en plus sceptique. Rappelons que suite à sa privation de droit de vote, la Russie a suspendu sa participation, ne voyant pas l’intérêt d’être spectateur … ou élève.
L’ambiance générale ne semblant pas favoriser une sortie de crise, la présidente du Conseil de la Fédération, V. Matvienko, vient de déclarer que la Russie perd son intérêt pour cette organisation qui devient de plus en plus marginale et ignore les véritables enjeux actuels, n’a finalement aucune influence.
De son côté, le président de la Douma, V. Volodine, a déclaré que la Douma ne fera pas le versement suivant de sa quote part. Il faut dire que la Russie est l’un des 5 pays les plus gros contributeurs, sa contribution annuelle s’élève à 40 millions d’euros. Le dernier versement qu’elle ne fera pas s’élève à 11 millions d’euros.
Le Conseil de l’Europe devrait comprendre que sans la participation de la Russie, cette organisation aujourd’hui, n’a aucun sens. S’ils veulent rester un organe de propagande des “valeurs” globalistes et d’un monde unipolaire, leur existence même sera remise en cause, car d’autres organes beaucoup plus puissants existent déjà sur la scène internationale pour remplir cette fonction. La radicalisation de l’idéologie actuelle conduit à l’impasse, ce qui finalement est une bonne nouvelle. L’absurdité de la situation n’en sera que plus visible.
Karine Bechet-Golovko
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