Ce week-end, les Bulgares et les Moldaves ont décidé du sort des fauteuils présidentiels dans leurs pays respectifs. Le premier aspire encore à intégrer l’UE, le second est membre de l’Europe depuis 2007.
Le mécontentement par rapport aux tendances mondialistes et à la domination de la bureaucratie supranationale de Bruxelles, le désir de retrouver la souveraineté et de redonner la suprématie aux intérêts nationaux, l’exigence que le pouvoir entende enfin les aspiration et les besoins des simples citoyens – tels étaient les éléments-clés des compagnes électorales les plus marquantes à commencer par le Brexit, jusqu’à la toute dernière victoire fracassante de Donald Trump. La Bulgarie et la Moldavie n’ont pas fait une exception à cette règle.
En Moldavie, le leader des socialistes Igor Dodon qui, lors de sa campagne avait appelé à relancer le partenariat stratégique avec la Russie et faire revenir les produits moldaves sur le marché russe, a acquis 47,98% des voix des électeurs au premier tour, tandis que sa rivale Maia Sandu, la représentante de la coalition proeuropéenne de droite n’en a eu que 38,71%. Ceci a été quelque peu inattendu, car les sondages donnait Dodon gagnant déjà au premier tour.
Roumen Radev qui est partisan de la levée des sanctions anti-russes et le rétablissement des relations économiques avec la Russie a obtenu 58,1% des suffrages au 2d tour des élections en Bulgarie.
Si le Premier ministre moldave peut encore espérer que le futur Président du pays accepte de coopérer avec son gouvernement dans la mise en œuvre des réformes pro-européennes, la situation n’est pas aussi simple en Bulgarie.
Boïko Borissov, premier ministre bulgare avait déclaré qu’en cas d’une victoire de l’adversaire du parti Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB), la force politique qu’il représente quitterait le gouvernement dans sa totalité.
Voyant à quel point les actions de contestation qui dégénèrent en émeutes sont populaires ces derniers temps (les USA en sont un exemple flagrant, malgré leur réputation d’être une référence de stabilité et au niveau mondial), les deux candidats ont appelé leurs opposants à reconnaître les résultats des élections.
Quoi qu’il en soit, les deux pays semblent s’être bien lassés du dernier t’outrant pour se rapprocher de l’Europe et, comme conséquence, d’avoir vu de nombreux liens avec la Russie se briser. La Bulgarie a beaucoup perdu à cause des déclarations agressives de ses chefs ayant conduit à ce que le projet du gazoduc « South stream » soit gelé avec le versement de plusieurs millions d’indemnités pour l’abandon du projet du centrale nucléaire de Béléné suite à la décision du gouvernement bulgare prise sous la pression de Bruxelles).
Quant à la Moldavie, elle a perdu beaucoup de son « excitation » à l’idée d’intégrer l’UE. Au cours les treize dernières années (du 2003 au 2016) le taux de sympathisants de l’adhésion en Union Européenne parmi les habitants de la Moldavie a chuté presque de deux fois du 70 à 41 pour-cents.
Les pays qui choisissent les gouvernements d’eurosceptiques et de partisans de renouement des liens avec la Russie sont de plus en plus nombreux. L’année prochaine ce sont des élections tout aussi passionnantes en France et en Allemagne qui nous attendent, et il est fort probable qu’elles suivent la même tendance, où les citoyens d’un Etat demandent à changer d’orientation leur politique intérieure et extérieure en choisissant des leaders prêts à défendre les intérêts nationaux de leurs électeurs, et non pas agissent à leur détriment.Les leaders prêts à entendre les voix de simples électeurs et non pas se plier aux caprices des leurs « partenaires » d’outre océan.
Gueorgui Morozov, rédacteur en chef de Novorossia Today
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